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"Emmanuel Macron a le souhait, bien sûr, d'une nomination féminine à Matignon". Quelques semaines après cette allégation de Clément Beaune, secrétaire d'État aux Affaires européennes, un nom semble finalement sortir du lot. D'après Le Canard enchaîné, Audrey Azoulay, actuelle directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), aurait toutes les chances d'investir Matignon. Une position partagée par RMC, qui aurait entendu son nom à plusieurs reprises dans les couloirs de la journée de formation des candidats de la majorité aux législatives.
Audrey Azoulay, future Première ministre ?
Un choix qui serait cohérent à plusieurs égards, notamment d'un point de vue environnemental. Récemment,Emmanuel Macron a insisté sur le fait que son bras droit sera directement chargé de la "planification écologique". Lors de sa réélection à la tête de l'agence des Nations unies en 2021, Audrey Azoulay a martelé la nécessité de centrer son mandat sur "un nouveau contrat pour la planète", et a indiqué souhaiter "doubler la taille des territoires protégés par l'Unesco d'ici à 2030" et "protéger 30% de la surface de la terre".
Entrer au gouvernement ne serait pas une première pour Audrey Azoulay, qui a déjà pris la tête du ministère de la Culture et de la Communication sous François Hollande, au sein des gouvernements de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve. Que sait-on du parcours politique et professionnel de l'ex-ministre, de sa vie de famille ou encore de ses modèles ? On fait le point sur la vie celle qui semble cocher toutes les cases pour entrer à Matignon.
Selon Le Figaro, Audrey Azoulay est née le 4 août 1972 à La Celle-Saint-Cloud, dans les Yvelines. Elle a grandi dans une famille juive et marocaine, originaire d'Essaouira. Son père, André Azoulay, a été banquier, homme d'affaires mais aussi conseiller de deux rois marocains, Hassan II et Mohammed VI. Sa mère, née Katia Brami, est une femme de lettres. Petite, la future directrice de l'Unesco passait ses vacances au palais du roi, mais aussi chez sa grand-mère qui vivait au Maroc. Elle a grandi avec ses deux soeurs aînées à Beaugrenelle, dans le 15ème arrondissement de Paris: Judith, qui a travaillé pour l'Association française d'action artistique (AFAA) et Sabrina, qui deviendra productrice. A Sciences Po, Audrey Azoulay rencontre son futur mari : François-Xavier Labarraque. Plus tard, elle épouse cet enseignant en politiques culturelles, avec qui elle a deux enfants: un fils, et une fille. Que sait-on du parcours professionnel d'Audrey Azoulay, en dépit de son poste au ministre de la Culture en 2016 ? De la sixième à la terminale, Audrey Azoulay occupait les bancs du lycée parisien Janson-de-Sailly, dans le 16ème arrondissement. Titulaire d'une maîtrise de sciences de gestionà l'université de Paris Dauphine et d'un master en administration des affairesà Lancaster (Royaume-Uni), celle qui s'apprête à devenir haute fonctionnaire a été diplômée de Sciences Po Paris puis de l'ENA. Magistrateà la Cour des comptes,ministre,directrice adjointe de l'audiovisuel au Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), administratrice civile au secrétariat général du gouvernement... Audrey Azoulay a plus d'une corde à son arc. Quand François Hollande quitte l'Elysée, il propose la candidature de sa ministre au poste de directrice générale de l'Unesco. Elue une première fois en 2017 puis réélue en 2021, la haute fonctionnaire s'engage pour l'éducation et l'environnement. Enfin, celle qui pourrait devenir la première femme à s'installer à Matignon depuis Edith Cresson en 1991 a déjà revendiqué son statut de ministre féministeà plusieurs reprises. A son arrivée au ministère de la Culture et de la Communication en 2016, Audrey Azoulay prend position sur la place des femmes en politique et dans le monde du travail dans les colonnes de Madame Figaro. Au sujet de la parité, elle affirme : "C'est essentiel pour le pays et pour les femmes. Il y a aujourd'hui un mouvement général qui permet aux femmes d'accéder partout dans le monde à des postes à responsabilité (...) mais il reste énormément à faire", rappelant que le monde dans lequel elle évolue est misogyne, "comme le sont tous les lieux de pouvoir". Elle déplore également le fait que bien des femmes se sentent obligées de sacrifier leur vie privée pour espérer réussir leur carrière : "Au CNC, par exemple, très souvent, des femmes que je voulais promouvoir, ou qui souhaitaient être promues, avaient tendance à sacrifier leur vie personnelle au profit de leur ambition professionnelle.(...) On ne peut pas accepter que les femmes soient en permanence déchirées entre vie personnelle et vie professionnelle", martelait-elle dans les colonnes de nos confrères. Se qualifiant de ministre féministe, Audrey Azoulay indique aussi avoir été marquée par Simone Veil et Jean Zay, deux de ses modèles. Audrey Azoulay : naissance, famille, enfants... Que sait-on de sa vie privée ?
Audrey Azoulay : des bancs de Janson-de-Sailly à la direction générale de l'Unesco
Audrey Azoulay, une "ministre féministe"