Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
- 1 - Projet d’"action violente" contre Emmanuel Macron : des menaces vagues ?
- 2 - Projet d’"action violente" contre Emmanuel Macron : l'immigration en cause ?
- 3 - Projet d’"action violente" contre Emmanuel Macron : des projets de kidnapping ?
- 4 - Projet d’"action violente" contre Emmanuel Macron : deux nouveaux suspects interpellés
En novembre 2018, Emmanuel Macron a-t-il échappé au pire ? L’enquête se poursuit. Si un projet d’attaque de l’ultradroite contre le président de la République a pu être avorté, toute la lumière sur cette affaire n’a pas encore été établie. Il y a un an, quatre sympathisants liés à l’ultradroite, en contact via un groupe Facebook contestataire nommé "Les Barjols", ont déjà été mis en examen dans cette affaire, rappelle LCI. Deux d’entre eux sont en détention provisoire.
Projet d’"action violente" contre Emmanuel Macron : des menaces vagues ?
Que leur reproche-t-on précisément ? Ils sont accusés d’avoir évoqué un projet d’attaque contre le chef de l'État, lors de sa tournée liée aux commémorations du 11-Novembre marquant le centenaire de la fin de la Grande Guerre. Selon une source proche de la défense, les menaces étaient cependant restées vagues et inabouties.
"Il semble que le président de la République était pour eux une cible potentielle, même si le projet n'était pas abouti", avait indiqué en 2018 au JDD Laurent Nunez, le secrétaire d'État à l'Intérieur alors Directeur général de la Sécurité intérieure (DGSI).
C’est après avoir eu vent du déplacement d'un retraité isérois en Moselle et principal suspect, où Emmanuel Macron se trouvait dans le cadre de son périple mémoriel, que les enquêteurs avaient décidé d'intervenir.
J.P Bouyer administrait en effet la page identitaire des "Barjols" dans l’Isère, nom donné en référence aux légionnaires français déployés au Mali. Y étaient publiés des appels aux accents de sédition, notamment contre l’immigration.
Projet d’"action violente" contre Emmanuel Macron : l'immigration en cause ?
Les membres de la page Facebook des "Barjols", particulièrement active à l’aube du mouvement des gilets jaunes, considéraient l’immigration comme la source principale des maux de la société française.
Dans une conversation interceptée par les policiers, J.P Bouyer avait assuré vouloir s’en prendre au chef de l'État avec un couteau en céramique, non détectable aux contrôles de sécurité, rapporte le Huffingtonpost.
Une action à fort retentissement selon lui, susceptible de le contraindre à disparaître plusieurs mois ou de le mener à la mort. Il avait d’ailleurs admis auprès des enquêteurs avoir évoqué ce projet.
Toutefois, le retraité se jugeant davantage populiste que d’extrême droite, s’était défendu en alléguant des paroles sans aucun début d’exécution.
Projet d’"action violente" contre Emmanuel Macron : des projets de kidnapping ?
L’homme a pourtant reconnu des projets de kidnapping afin de se procurer de l’argent et des armes avec l’aide des trois autres suspects. Si ces derniers ont contesté avoir participé à un projet d’action violente contre le président, les versions divergent.
“On n’est pas des terroristes (...) Nous sommes un groupe surtout apolitique de personnes, la plupart d’un certain âge qui ont vécu la vie. C’est sûr qu’il y a de la haine, mais pas au point de passer à la violence”, avait déclaré fin 2018 à l’AFP le président-fondateur du groupe des “Barjols”, D. Collinet.
Il avait par ailleurs raconté avoir témoigné spontanément auprès de la police pour réfuter le caractère “violent” du mouvement et son appartenance à l’ultradroite.
L’affaire, toujours en cours, a connu un nouveau rebondissement cette semaine.
Projet d’"action violente" contre Emmanuel Macron : deux nouveaux suspects interpellés
Deux nouveaux suspects présentés à la justice. Ce mardi 12 novembre, deux hommes de 30 et 45 ans, ont été arrêtés en Moselle et placés en garde à vue à la demande des magistrats instructeurs, a indiqué à l’AFP une source judiciaire. Ils ont ensuite été déférés ce vendredi 15 novembre après-midi devant un juge d’instruction du pôle antiterroriste du tribunal de Paris, en vue d’une mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Les faits reprochés ? Les deux suspects sont soupçonnés d’avoir "pris part à des réunions au cours desquelles étaient évoqués des projets d’action violente notamment contre le président de la République", confie une source proche du dossier. Le parquet a requis leur placement en détention provisoire.