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Les candidats Jean-François Copé et François Fillon auraient commis une entrave au Code électoral. Quant à Frédéric Poisson, il est accusé d'avoir tenu des propos antisémites.

A un mois du premier tour de la primaire des Républicains, trois candidats vont-ils manquer à l'appel ? La question se pose alors que Jean-François Copé, François Fillon, et Frédéric Poisson sont dans l'oeil du cyclone.

Les deux premiers auraient contourné le Code électoral en faisant de la publicité sur Facebook, début octobre. Plus précisément, ils ont sponsorisé un post sur le réseau social et ont donc déboursé de l'argent, indique L'Express.

Le magazine précise que cette pratique est interdite par l'article L48-1 du Code électoral. "Les interdictions et restrictions (...) en matière de propagande électorale sont applicables à tout message ayant le caractère de propagande électorale diffusé par tout les moyens de communication au public par voie électronique", peut-on lire. Ainsi, toute publicité commerciale "par la voie de la presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle est interdite" pendant les six mois qui précèdent le "premier jour du mois d'une élection et jusqu'à la date du tour du scrutin", indique l'article L52-1.

"Acheter des liens sponsorisés viole les règles écrites", confirme à L'Express Anne Levade, la présidente de la Haute Autorité. "La Haute Autorité ne peut pas s'auto-saisir, précise Anne Levade. Seul un candidat, qui contesterait cette pratique, peut le faire." 

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Frédéric Posson accusé d'antisémitisme

Dans le même temps, un autre candidat est sur la sellette : Frédéric Poisson, le président du Parti Chrétien-Démocrate. Dans un entretien à Nice-Matin, Poisson a affirmé que "la proximité de (la candidate à la présidence américaine Hillary) Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l’Europe et la France".

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Des propos condamnés par le Crif et nombre de ses challengers à la primaire. Mais c'est Nathalie Kosciusko-Morizet qui s'est montrée la plus incisive, en saisissant la Haute autorité de la primaire.

Thierry Solère, député LR et président de la Commission d’organisation de la primaire de la droite, a déjà indiqué que cette question serait à l’ordre du jour de la prochaine réunion de la commission le 26 octobre.

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