De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Décidément, les élections apportent leur lot de surprises ces derniers temps. Longtemps le troisième homme dans les sondages, Benoît Hamon est arrivé dimanche en tête du premier tour de la primaire de la gauche. Une situation qui rappelle celle de François Fillon, grand vainqueur de la primaire de la droite en novembre dernier.
Mais connaissez-vous bien le parcours et le programme du favori du second tour ?
Son parcours
Benoît Hamon est né le 26 juin 1967 à Saint-Renan (Finistère), d'une mère secrétaire et d'un père ingénieur. Après ses études, notamment effectuées à Dakar (Sénégal), le jeune Hamon s'est engagé à 19 ans suite aux manifestations estudiantines contre le projet de loi Devaquet. Il militait alors à la section de Brest du Parti socialiste et au sein du courant rocardien (où se retrouvait déjà un certain Manuel Valls).
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Après avoir obtenu une licence d'histoire, Benoît Hamon a commencé sa carrière politique en 1991 comme assistant parlementaire du député PS (rocardien) de la Gironde,Pierre Brana. Il est dans le même temps devenu le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). A partir de là, Benoît Hamon a gravi les échelons à l'intérieur du PS : délégué national du parti chargé des problèmes de jeunesse en 1994, puis conseiller pour la jeunesse auprès de Lionel Jospin lors de l'élection présidentielle de 1995. En 1997, il échoue au second tour lors des élections législatives. Il entre ensuite au cabinet de Martine Aubry, ministre de l'Emploi, comme conseiller jusqu'en 2000. Il devient ensuite conseiller municipal de Brétigny-sur-Orge (Essonne) de 2001 à 2008 et député européen de 2004 à 2009.
A la suite de l'élection de François Hollande à l'Elysée, la carrière de Benoît prend une autre tournure puisqu'il est appelé au gouvernement dès 2012. Il devient ministre délégué à l'Economie (2012-2014) puis éphémère ministre de l'Education nationale (avril - août 2014). À la suite de ses prises de positions avec Arnaud Montebourg, contraires à la ligne du gouvernement, tous deux ainsi que le ministre de la Culture Aurélie Filippetti sont évincés du gouvernement, quelques jours avant la rentrée scolaire. Un mois plus tard, Benoît Hamon retrouvera son poste de député des Yvelines, et deviendra en décembre 2015 conseiller régional d'Ile-de-France. Très critique à l'égard du bilan de François Hollande, Benoît Hamon a déclaré sa candidature à la primaire de la gauche le 16 août 2016.
Son programme
Comme Arnaud Montebourg, le vainqueur du premier tour de la primaire se situe à la gauche du PS. Des sept candidats en lice au début de la primaire, il est celui qui se trouve le plus à gauche.
En témoigne sa mesure phare : le "revenu universel d'existence" de 600 euros (puis à terme 750 euros), qui doit assurer à chacun un revenu minimum suffisant pour vivre. Une mesure critiquée par ses rivaux à la primaire : pour Manuel Valls : "Il est hors de question de laisser déraper les déficits" ; Vincent Peillon a lui aussi marqué sa différence : "On peut être de gauche et économe" ; quant à Arnaud Montebourg, il n'avait pas manqué de mettre en garde contre "un coup de bambou fiscal".
"On se pose toujours la question de ce que coûte le revenu universel, pas de ce que cela rapporte", avait rappelé Benoît lors du dernier débat télévisé. Selon lui, "le revenu universel, ça crée de l'emploi, ça redonne de la capacité à embaucher. Ça fait circuler de l'argent dans notre économie (…) Ce que je propose, c'est que soit versée dès 2018 une somme de 600 euros pour les 18-25 ans et les allocataires du RSA". Il a chiffré le projet à "45 milliards d'euros, l'équivalent du CICE et du pacte de responsabilité".
Benoît Hamon souhaite également revaloriser les minima sociaux à hauteur de 10 %, le SMIC et le point d'indice de la fonction publique. Il veut limiter l'utilisation du 49.3, et permettre aux citoyens de participer à l'élaboration de la loi grâce à des "amendements citoyens". Il entend sortir du diesel d'ici 2025. Il souhaite également consacrer un budget de 3 % du PIB pour la sécurité et la défense, tout en renforçant les moyens de l'appareil militaire.
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