De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La guerre gronde en Europe, la France en prend acte. La nouvelle Revue nationale stratégique a été dévoilée. Alors que les débats sur la prochaine loi de programmation militaire 2024-2030 se tiendront bientôt à l’Assemblée nationale, ce document constitue la première étape en vue du choix de la stratégie que l’Etat va devoir adopter.
Rédigée en urgence pour tenir compte et tirer des leçons du conflit en Ukraine, cette revue prépare avant tout les esprits à une potentielle guerre à venir. "C’est un changement de mentalité qu’il faut réussir à produire" se dit-il à l’Elysée, comme le rapporte Le Figaro.
"Une vraie mobilisation économique et industrielle"
"Le temps est venu d'une mobilisation plus intégrale. Il s'agit de passer au poste de mise en garde. Nous devons nous adapter aux nouveaux contextes et nous mettre en posture d'économie de guerre.", a déclaré Emmanuel Macron ce mercredi 9 novembre lors de sa prise de parole à Toulon.
"Dans le cadre d'un conflit de haute intensité nous concernant directement, c'est une vraie mobilisation économique et industrielle que nous devons déjà avoir pensée. Il en va de même de nos infrastructures et nos réseaux que nous devons protéger, nous le voyons actuellement avec l'Ukraine.", continue-t-il avant de préciser, "Il ne s’agit pas de militariser la société, mais de renforcer l’esprit de résilience".
Ainsi, le chef de l’Etat exprime sa volonté de fournir à la France les moyens de faire face à un conflit de haute intensité. Pour cela, l’Etat se repose sur plusieurs piliers fondamentaux.
La sécurité est l’affaire de toute la nation. C’est ce que veut faire comprendre Emmanuel Macron. Pour cette raison, il a déclaré vouloir développer la réserve. Selon la Revue nationale stratégique consultée par nos confrères, il souhaite même doubler le nombre de réservistes. Il explique également compter sur le service civique mais aussi et surtout sur "notre grand projet de service national universel". Le chef de l’État a aussi renouvelé sa confiance en la Nation. "Nous pouvons aborder cet exercice avec confiance, en raison de l'immense valeur de nos forces armées, de la qualité de notre industrie et grâce aux ministères civils. Mais aussi confiance en notre Nation, car notre pays à la charnière des mondes porte et portera toujours haut et clair son ambition.", affirme-t-il. Lors de son allocution, il a également mis l’accent sur deux principaux piliers de la défense française, la cyberdéfense et la dissuasion nucléaire. "Aujourd’hui plus encore qu’hier, les intérêts vitaux de la France ont une dimension européenne. Nos forces nucléaires contribuent donc par leur existence propre à la sécurité de la France et de l’Europe." Par cette déclaration, le chef de l'exécutif insiste sur l’intérêt de la dissuasion nucléaire dans le cadre de la sécurité française et européenne. Pour le chef de l’État, l’Europe n’est plus à l’abri "de frappes de missiles et de drones". "Nous avons des adversaires qui ne sont pas toujours des États.", précise-t-il. Face à ces défis, le président de la République a affirmé vouloir ;posséder d’ici cinq ans "une force de cyberdéfense" de premier rang.Les réservistes et le service national universel
Les enjeux du nucléaire et de la cyberdéfense