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Le 2 juillet dernier, Nicolas Sarkozy dénonçait "un acharnement judiciaire" sur TF1 et Europe 1. L’ancien chef de l’État s’est expliqué sur l’affaire des écoutes, mais également sur le dossier Bygmalion qui a plongé l’UMP dans le chaos. Dans son édition du 9 juillet, Le Canard Enchaîné a en effet repéré deux "mensonges" proférés pendant l’interview.
Le déni total de l’affaire Bygmalion
Interrogé sur l’affaire Bygmalion, laquelle secoue l’UMP depuis maintenant quatre mois, Nicolas Sarkozy a d’abord affirmé n’être au courant de rien avant de nier en bloc le système de double facturation mis en place entre le parti et la société : "je le dis à tous ceux qui m’ont soutenu, il n’y a jamais eu le moindre système de double facturation". Cette déclaration fait tache, a noté l’hebdomadaire satirique, laquelle prend le contre-pied total des révélations de Libération et des aveux de Jérôme Lavrilleux le 26 mai dernier sur BFM TV.
Le Conseil constitutionnel utilisé comme garantie
Pour appuyer ses propos Nicolas Sarkozy a par ailleurs fait référence à la décision du Conseil constitution vis-à-vis de ses comptes de campagne. Les sages avaient en effet invalidé le remboursement des frais de campagne du président sortant en raison d’un dépassement de 400 000 euros. Pour cela, Nicolas Sarkozy estime qu’un dépassement de plus de 20 millions, camouflé par la fameuse double facturation sur les comptes de l’UMP, est impossible. Or, Le Canard Enchaîné pointe le mensonge en expliquant le fonctionnement à partir duquel les membres du Conseil constitutionnel valident ou invalident les comptes de campagne. En effet, selon la loi organique du ministère de l’Intérieur du 5 avril 2006, la Commission nationale des comptes de campagne ne peut rendre ses conclusions au Conseil constitutionnel uniquement à partir des factures qui lui ont été présentées… par le candidat lui-même !
Les déclarations de l’ancien chef de l’État ont ainsi provoqué la réaction du président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré.
"Nous n'avons pas des enquêteurs, nous n'avons pas de pouvoir de police judiciaire, nous ne pouvons pas faire de perquisitions, des saisies", a-t-il expliqué, affirmant que l'argument du Conseil constitutionnel avancé par Nicolas Sarkozy ne tient pas. "Quand des responsables politiques commencent, à droite ou à gauche, à s'en prendre aux juges, c'est un des fondements du vivre ensemble, de la République qui est atteint", a-t-il par ailleurs regretté concernant les accusations de Nicolas Sarkozy à l'encontre des magistrats.