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En janvier, il était président de l'Equipe du soir où il a parlé football. En Février, il évoquait ses lectures préférées sur le plateau de Public Sénat. Sur France 5, il annonçait récemment être le parrain de la campagne "guérir le cancer pour l'enfant au 21ème siècle"... Ces derniers temps, Nicolas Sarkozy multiplie les interventions - sans jamais faire de politique, officiellement.
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Pourtant, pour Christelle Bertrand, journaliste au groupe La Dépêche et auteure du livre Chronique d'une revanche annoncée (Editions du Moment) sur l'ancien président, "Nicolas Sarkozy n'exclut rien. Clairement, il ne ferme pas la porte à un retour en politique." Sans nécessairement faire de plans formels pour autant, l'ancien président de la République ne s'interdit rien, estime-t-elle.
La nouvelle strategie de communication de l'ancien chef de l'Etat viserait à éviter les erreurs commises lors du quinquennat précédent, entre 2012 et 2017. Pour dessiner une nouvelle image de lui, plus apaisée et moins clivante l'ancien président avait opté pour le silence. "Il avait été conseillé à Nicolas Sarkozy de rester loin de la politique et des médias pendant un temps. Il a eu beaucoup de mal à le faire et sa présence se sentait, même en pointillée, parfois. La guerre interne Fillon-Copé le souligne bien " raconte la journaliste. Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, il a changé sa façon de gérer ces choses là et s'exprime davantage, y compris sur des questions chargées politiquement parfois. C'était le cas le 6 mars dernier quand il a défendu son bilan au Sénat, par exemple.
D'autres éléments laissent à penser que Nicolas Sarkozy pourrait préparer - ou au moins désirer - un retour à la politique. "Il ne s'est rapproché d'aucune entreprise et ne s'est investit dans aucun domaine économique alors qu'il aurait pu y gagner beaucoup. Le faire, c'était risquer une confusion des genres qui aurait été néfaste en cas de retour en politique", indique la journaliste.
Un amour inconditionnel de la politique et des projecteurs ?
Suite à sa défaite à la primaire de la droite et du centre en 2016, Nicolas Sarkozy avait déclaré vouloir une vie "avec plus de passion privée et moins de passion publique". Pourtant, il semble revenir sans cesse à cette "passion publique". "Il adore ça. Il aime la politique, l'exposition qu'elle offre. C'est le rêve de sa vie", précise Christelle Bertrand. Selon elle, l'engagement de l'ancien président est double, à la fois politique et personnel. "Il aime le milieu et il estime qu'il porte les meilleures solutions pour permettre à la France d'aller de l'avant. Il pense que personne n'aurait fait mieux que lui, en 2008, quand la crise a frappé le pays." L'ancien président continue d'ailleurs de "distribuer les bons et les mauvais points", dans sa famille politique comme dans l'opposition comme le souligne Bruno Jeudy pour France Info. Laurent Wauqiez a ainsi essuyé les reproches tandis que Gérald Darmanin, perçu comme un traitre par une partie de la droite, a été encensé par Nicolas Sarkozy. Le 23 Janvier il déjeunait sur invitation de Gil Avérous, le maire de Chateauroux. "Il s'agit de montrer qu'il est proche de la nouvelle génération", explique l'auteure de Chronique d'une revanche annoncée.
Cependant, en dépit d'une très forte popularité auprès des militants LR, Nicolas Sarkozy souffre du même problème que Laurent Wauqiez. "Sa popularité auprès des sympathisants est moins forte, comme la primaire l'a montré. Nicolas Sarkozy peine à élargir sa base au dela du coeur des Républicains. S'il veut progresser, il va devoir donner de nouveaux gages aux sympathisants", juge la journaliste politique.