Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Décidemment, cette législative partielle tourne au cauchemar pour Nicolas Sarkozy. "Claque", "désaveu", "échec"… la presse n’a pas de mots assez durs pour qualifier la situation dans laquelle se retrouve l’ex-chef de l’Etat. Car s’il faut retenir quelque chose de la cacophonie jouée par l’UMP concernant la consigne de vote à donner dans le Doubs, c’est bien l’émiettement de l’autorité de Nicolas Sarkozy à la tête du parti qu’il préside.
La remise en question de son autorité
À l’issue de la réunion du bureau politique de l’UMP mardi soir, c’est la promotion du "ni-ni" qui s’est imposée et ce, malgré l’opposition publique de Nicolas Sarkozy. Ostensiblement, les ténors de la rue Vaugirard ont donc tenu tête à l’ex-chef de l’Etat lequel paraît aujourd’hui considérablement affaibli.
Lire aussi : Comment l’UMP se retrouve dans l’embarras face au FN
Car au-delà de la quatrième circonscription du Doubs, c’est bien l’autorité de Nicolas Sarkozy qui a été remise en cause. Même l’un de ses plus fidèles soutiens, Patrick Balkany, s’est opposé à sa tentative de synthèse qui selon lui, revenait "à dire que l’on appelle à voter socialiste ". "Avec cette position illisible il voulait faire plaisir à tout le monde, jouer au rassembleur mais on a refusé de participer au bal des hypocrites" a pour sa part expliqué au Lab l’un des participants de cette réunion sous couvert d’anonymat.
Si beaucoup aujourd’hui préfèrent regarder le verre à moitié plein, louant la capacité d’écoute et de synthèse de Nicolas Sarkozy, reste néanmoins que le président de l’UMP était en minorité au sein de son bureau politique. Preuve s’il en est que le leadership naturel prêté à l’ancien locataire de l’Elysée avant sa reconquête a visiblement du plomb dans l’aile.
Constat par ailleurs partagé par l’intéressé. "Il s’aperçoit que le soutien des députés UMP ne va pas de soi" a expliqué au Monde Philippe Gosselin, député maire de la 1ere circonscription de la Manche. "Nicolas Sarkozy cherche à tout prix à rassembler tout le monde et, par moments, quand on est un chef, il faut décider", tranche de son côté Thierry Mariani.
"La mayonnaise Sarkozy ne prend pas"
Selon les propos de Bruno Le Maire rapportés par Le Canard enchaîné, le déficit d’adhésion dont souffre Nicolas Sarkozy se ressentirait également au niveau des militants. "Partout sur le terrain, c’est le même message : la mayonnaise Sarkozy ne prend pas. Les gens ne veulent plus de lui" a constaté l’ancien ministre de l’agriculture.
Lire aussi : Pénalités payées par l'UMP : Jean-François Copé mis en examen pour "abus de confiance"
Et pour cause, l’élimination du candidat UMP dans cette législative partielle a été assez rapidement imputée à la responsabilité de l’ex-chef de l’Etat. Dès lundi, son manque d’implication a été pointé. "On va dire que depuis 2012, l'UMP avait gagné 12 législatives partielles sur 12 et qu'il a suffi que je prenne le parti pour que le candidat UMP soit éliminé au premier tour. Mais moi, je n'y suis pour rien" a déploré devant des proches Nicolas Sarkozy, toujours selon le palmipède.
Qu’il y porte une part de responsabilité ou non, est aujourd’hui reproché à Nicolas Sarkozy le fait de s’être abstenu de formuler une position claire concernant ce duel PS/FN. Du "Hollandisme" ironisent aujourd’hui certains observateurs pour illustrer les tergiversations auxquelles s’est prêté l’ancien locataire de l’Elysée. Si Nicolas Sarkozy n’a pas été élu comme il le souhaitait à la présidence de l’UMP, l’exercice du pouvoir semble aujourd'hui tourner au calvaire pour l’ex-chef de l’Etat.
Vidéo sur le même thème - Retour annoncé de Sarkozy Bruno Le Maire "ne croit pas à l'homme providentiel"