De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les tensions entre le Parti socialiste et le gouvernement n’ont jamais été aussi vives qu’en ce début d’année 2016. Avec le projet de loi El Khomri sur la réforme du Code du travail, et avant à propos de la déchéance de la nationalité, puis les saillies verbales de Martine Aubry, la rupture est proche.
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Devant cette situation, le Premier ministre a décidé de sortir du bois et de venir en soutien à son ministre du Travail, attaqué par l’aile gauche du PS. "La remise en cause est global", avait-il déclaré suite à la tribune de Martine Aubry, affirmant qu’il s’agissait d’une lutte entre une "gauche du XIXe siècle", et une "gauche du XXIe siècle". "Tant que je peux, je réforme", avait encore déclaré Manuel Valls comme pour enfoncer le clou.
"Sa hantise est d’être 'fillonisé'"
Une attitude jusqu’au-boutiste, à quelques mois de l’élection présidentielle, qui pourrait paraître "suididaire" mais qui ne serait pas dénuée d’arrière-pensées. Selon Antonin André, journaliste politique à Europe 1, Manuel Valls "reprend sa liberté". Interrogée par Francetv Info, une journaliste "habituée de Matignon" ajoute que le Premier ministre "constate que François Hollande est démonétisé et il ne veut pas couler avec. Alors il avance ses pions."
"Valls se prépare à sortir, il ne veut pas rester à Matignon jusqu’à la fin et être coresponsable du bilan , pense un élu proche du chef de l’Etat , cité par Le Monde. Alors il tend au maximum l’élastique pour qu’il finisse par casser. S’il est mis en minorité sur la loi travail, il pourra sortir en disant qu’il n’a pas les moyens de son grand réformisme." Selon un ministre anonyme cité dans le quotidien du soir, Manuel Valls ne veut pas reproduire le scénario de François Fillon. " Sa hantise est d’être 'fillonisé' : Fillon était un Premier ministre populaire avant 2012, mais il n’a pas su rebondir après la défaite de Sarkozy", a-t-il fait savoir.
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