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Les disqualifiés de l’ancien gouvernement
Plusieurs anciens ministres sous François Hollande ont été éliminés dès le premier tour. C’est notamment le cas d’Aurélie Filippetti, de Ségolène Neuville et de Mathias Feckel. Candidate dans la 1ere circonscription de Moselle, l’ex-ministre de la Culture n’a récolté que 11,80 des voix, son ex-collège en charge des Solidarités et de la Santé en a, elle, totalisé, 15,7% dans la 3e circonscription des Pyrénées-Orientales tandis que l’ancien ministre de l’Intérieur a obtenu un score de 17% dans la 2e circonscription du Lot-et-Garonne.
L’écrasante victoire de La République en Marche
Avec 32,2% des voix en sa faveur, la République en Marche s’impose largement à l’issue de ce premier tour. Le parti d’Emmanuel Macron pourrait même décrocher la majorité absolue selon les estimations qui lui octroient entre 390 et 430 députés.
Le très fort taux d’abstention
Le premier tour des élections législatives a enregistré un taux d’abstention record de plus de 50%. Du jamais vu dans l’histoire de la Ve République. A titre de comparaison, en 2012, celui-ci se situait à 42,8%.
Cette très faible participation a notamment pour conséquence que, dans une circonscription où 50% des électeurs se sont rendus aux urnes, un candidat doit recueillir 25% des suffrages exprimés pour se qualifier au second tour. Plusieurs raisons sont invoquées pour justifier cette abstention record comme la météo estivale qui a pu dissuader les Français d’aller voter, les affaires qui ont ébranlé certains membres du gouvernement (Richard Ferrand et Marielle de Sarnez) ou encore le calendrier électoral chargé de ces derniers mois (primaire, présidentielle).
Les Républicains, première force d’opposition
Au lendemain du premier tour des élections législatives, Les Républicains s’imposent comme le parti d’opposition. Avec 22% des voix et alors que la République en Marche devrait obtenir entre 390 et 430 sièges de députés, il pourrait en décrocher plus de 130 (contre 199 actuellement) et deviendrait ainsi le second parti à l’Assemblée nationale. Dimanche soir, lors de son allocution, le chef de file des Républicains pour les législatives, François Baroin, a d’ailleurs appelé à une mobilisation massive de ses électeurs pour éviter qu’un "parti unique" dirige la France.
Douche froide pour le PS
L’ambiance n’était pas à la fête dimanche soir pour le Parti Socialiste. Avec seulement 9% des voix, le parti est pressenti pour n’avoir qu’une vingtaine de sièges à l’Assemblée contre 300 actuellement. "Ce soir, tout indique que la majorité absolue est d’ores et déjà acquise pour La République en Marche", a déclaré le premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis. "Si cette majorité absolue est amplifiée, elle sera sans opposition et nous aurons une Assemblée sans véritable pouvoir de contrôle", a-t-il poursuivi avant d’ajouter : "Nous appellerons nos électeurs à voter soit pour notre programme, soit pour ceux qui sont le plus proches de ces exigences".
Le sort des six ministres candidats
Edouard Philippe avait prévenu que les ministres candidats qui échoueraient aux législatives devraient démissionner du gouvernement. A l’issue du premier tour, au moins quatre ministres sur six se sont qualifiés pour le second tour (Edouard Phillippe, Annick Girardin, Bruno Le Maire et Christophe Castaner), pour deux d’entre eux les résultats sont toujours en attente (Marielle de Sarnez et Mounir Mahjoubi).
Le FN et La France Insoumise décrochent
Alors que ces deux partis avaient réussi une percée lors de l’élection présidentielle, le Front National et la France Insoumise n’ont finalement obtenu que 14% et 11% des voix au premier tour des élections législatives. Des scores qui devraient leur permettre d’avoir, respectivement, entre 3 et 30 sièges et, entre 11 et 21 sièges. "Notre score est décevant mais l’abstention est forte et on le paye plus en ayant peu de sortants", a commenté Marine Le Pen. "Les abstentionnistes peuvent changer le scénario au second tour", a souligné Florian Philippot. Jean-Luc Mélenchon a quant à lui lancé "un appel aux milieux populaires et à la jeunesse qui se sont davantage abstenus : ne donnez pas les pleins pouvoirs au président".