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Ça arrive. Alain Juppé, candidat à la primaire UMP de 2016, multiplie les débats et en particulier avec les étudiants. Tellement qu'il lui arrive de faire une gaffe. En l'occurrence, Le JJD révèle que l'ancien Premier ministre y est allé de son petit lapsus devant des étudiants de l'université de Paris Dauphine, mercredi après-midi. Invité à s'exprimer sur Nicolas Sarkozy, il a admis qu'il avait été "un très bon président de la République en 2012... heu en 2007 !". Une petite maladresse que le ténor UMP a rapidement tenté d'oublier.
"On a commencé le match déjà ?"
Alain Juppé est resté pendant près de deux heures le micro en main, pour répondre aux questions de son auditoire junior de Paris Dauphine. Un exercice récurrent pour le candidat aux primaires UMP qui, depuis le début de l'année, a fait le choix de s'adresser aux jeunes. Après HEC et l'Essec, c'est finalement dans l'établissement du 16ème arrondissement de Paris que s'est illustré Alain Juppé. Il fallait s'y attendre, le public a vite dirigé l'orateur sur sa bataille avec Nicolas Sarkozy. "Ah, on a commencé le match déjà ? On est dans les primaires ?", a rétorqué l'ancien ministre, amusé.
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Match ou non, Alain Juppé a joué la carte de la sagesse en soulevant les qualités de Nicolas Sarkozy. Il a "été un très bon président de la République", a-t-il déclaré, bon joueur. Seulement, comme le souligne Le Journal du Dimanche, la suite de sa déclaration est plutôt amusante : "Un très bon président de la République en 2012... heu en 2007 ! Pardonnez-moi c'est un pur lapsus.". Ce léger impair cache-t-il quelque chose ? Un souhait inavoué ? Ou peut-être qu'Alain Juppé ne croit toujours pas en la présidence de François Hollande.
Alain Juppé se distingue de Nicolas Sarkozy
Par la suite, le tribun a tenu à s'opposer, jamais frontalement, à son futur adversaire. "L'UMP, c'est Nicolas Sarkozy qui en est le président, mon président, mais pas que (…) C'est moi aussi, l'UMP. C'est François Fillon, Bruno Le Maire, NKM et quelques autres...", a-t-il insisté. L'hebdomadaire rapporte également un point de divergence sur lequel s'est attardé l'ex-Premier ministre. Le choix entre "l'assimilation", prônée par Nicolas Sarkozy, et "l'intégration", que préfère Alain Juppé. "Assimilation, ça veut dire quoi? Étymologiquement, ça veut dire 'rendre semblable' : tout le monde dans le même moule. Mais nous ne sommes pas tous pareils et il faut respecter ces origines, donc l’assimilation me parait quelque chose de tout à fait contestable", a-t-il expliqué. Terminant son débat sous une salve d'applaudissements, Alain Juppé a lancé : "Puisque vous m’applaudissez, rendez-vous dans deux ans !". Oui, le match a déjà commencé.
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