Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
1. Le candidat
François Bayrou, de trois-quarts en gros plan, pose - c'est un classique - le regard au loin. Rides au coin des yeux et le poil gris poivré, le candidat du MoDem s'affiche à première vue paternaliste, serein, rassurant. Mais le sourire, dont on n'oserait pas dire qu'il est forcé, apparaît comme légèrement crispé et trahit un peu l'effet naturel. Le quatrième homme de la présidentielle, selon les derniers sondages (qui lui procurent 11,5% d'intentions de vote), serait-il inquiet de quelque chose ? L'œil est-il rivé à gauche (pour lui) ou vers la droite (pour nous qui le voyons) ? Dur à savoir… Et surtout pas facile de choisir un camp.
2. Le slogan
Pas de surprise pour le slogan, déjà connu, de François Bayrou. "Un pays uni, rien ne lui résiste" prône donc le rassemblement main dans la main des Français. De tous les Français.
L'écriture manuscrite de François, l'ancien professeur de lettres, marque d'une phrase son amour de la belle littérature. Une phrase qu'il souligne d'un trait orange, couleur MoDem, son parti qu'il ne cite pas - comme pour mettre en avant le candidat, ou plutôt l'homme. Et pour ceux qui auraient oublié son nom - en cas d'amnésie passagère (ça peut arriver à n'importe qui) - la photo est sous-titrée, en lettres capitales, et blanc sur noir : François Bayrou.
3. Le décor
Le décor ? Quel décor ?! Un beau gris-bleu extérieur, sorte peut-être de "belle aube au triste soir" (extrait d'un de ses poèmes préférés, La chanson du mal aimé, d'Apollinaire), rien de plus. Soit du flou, du vent… et pas beaucoup d'espace pour autre chose. Il faut dire que le candidat occupe presque tout le cadre (en portrait vertical). Soyons tout de même (non pas objectif ici mais) un minimum beau joueur : l'arrière-plan, aussi menu et abstrait soit-il, apaise, apporte une touche d'air frais, laisse rêveur, ou plutôt… songeur. Bref, en un mot, si l'on en revient à la réalité des choses, donne envie d'aller voir ailleurs. Et renvoie son candidat bien loin… dans le décor.
4. L'habillement
So-bri-é-té. Il faut croire que tous les candidats vont éviter (certains plus facilement que d'autres) le style bling-bling et n'iront pas s'habiller façon Bee Gees pour cette campagne. Manteau noir : François Bayrou le fils d'agriculteur est bien à l'extérieur, sur le terrain, proche des gens. Chemise blanche : pour une touche d'élégance, normal. Cravate noire assortie à petits pois blancs : parce qu'une cravate à pois rien ne lui résiste, Bayrou s'en est emparé pour la petite, toute petite, note de fantaisie vestimentaire. Si l'habit ne fait pas le moine, l'affiche fait l'homme. Du Modem.