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Après les nouvelles révélations sur les surfacturations accordées à la société Bygmalion, le clan fidèle à François Fillon peine à rester silencieux. Si certains n'hésitent pas à envisager la mort de l'UMP, d'autres entendent profiter de la situation de faiblesse de Jean-François Copé.

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Les sommes exorbitantes figurant sur les factures exhumées par Libération inquiètent sérieusement à droite. Affaiblissant Jean-François Copé, l’affaire Bygmalion se mue en aubaine pour le clan filloniste qui voit là l’occasion de nuire à celui qui a "volé" la présidence de l’UMP. Le premier à faire feu est Pierre Lellouche.

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Nommément cité par Libération  pour l’une des nombreuses "conventions" semblant fictives, le parlementaire a fait savoir qu’il saisissait son avocat afin de "défendre son nom" et "l’usage qu’il en était fait". Ce dernier avait indiqué au quotidien qu’il ne se souvenait pas (agenda à l’appui) avoir tenu séance à la "convention" facturée par Bygmalion 299.000 euros dans laquelle son nom figurait.

Des demandes de "transparence"

Vidéo du jour

Dès les premières révélations du Point incriminant l’entourage de Jean-François Copé, François Fillon avait demandé une "commission collégiale pour superviser les comptes", sans succès. Une opacité de fait qui gêne également Bernard Debré, député filloniste : "ce que l'on veut, ce sont les comptes. Ils sont sous scellés mais on ne sait même pas où. (…). Que Copé rende tout public! On ne peut pas nous demander sans arrêt de l'argent pour le parti, voir qu'il est en déséquilibre financier et apprendre que 20 millions d'euros ont été empochés par Bygmalion. On ne va pas laisser les choses en l'état!" prévient-il à L’Express.

Valérie Pécresse a également rappelé, avec plus de mesure toutefois, la nécessité de transparence qui devait être faite du côté de la direction de l’UMP. "Je ne sais rien de cette affaire, mais les montants qui sont cités sont très importants et, vous le savez, ce sont les Français qui financent les partis politiques, par leurs impôts ou par leurs dons" a indiqué l’ancienne ministre sur le plateau d’I>Télé précisant en revanche être "sure que Jean-François Copé aura à cœur de clarifier, de donner toutes les explications sur ces dépenses".  

En "off" également, les indignations pleuvent : "les montants annoncés sont astronomiques et Jérôme Lavrilleux qui les confirme à Libération en expliquant qu'un parti gère ses finances comme bon lui semble! C'est se foutre du monde !" peste un membre du comité politique dans les colonnes du Figaro. En effet, il paraîtra très délicat de justifier auprès des participants du "Sarkothon" de tels abus dans les dépenses, si "légales" peuvent-elles être...

Offensive directe

Lionel Tardy est pour l’instant le seul parlementaire à tirer à feux nourris et à découvert sur Jean-François Copé. Sur Twitter dans un premier temps. L'élu haut-savoyard n'a pas hésité à reprendre une formule chère à Jean-François Copé se disant "profondément choqué" par l'article de Libération.

Puis, dans un interview accordée au site Hexagone, il n’a pas hésité à affirmer : "Copé n’a plus rien à faire à la tête de l’UMP. Entre les histoires sur l’élection à la présidence du parti et l’affaire Bygmalion, c’est une personne qui nous cause énormément de tort".

Surenchérissant, il est allé jusqu’à évoquer la mort du parti d’opposition. "Au mois de juin, l’UMP n’existera plus" prévient-il en ajoutant que le maire de Meaux "n’aura plus que sa centaine de millions de dettes pour pleurer".

Dès la révélation de l’affaire par Le Point, Lionel Tardy avait publiquement affirmé que "tout le monde savait" renouant ainsi avec l’ambiance tendue des élections à la présidence de l’UMP. En demandant des comptes au président de l'UMP, la clan filloniste entend profiter de sa situation de faiblesse. En cas de mauvais score aux européennes, il y a fort à parier que le siège de patron de la rue Vaugirard sera de plus en plus bancal. 

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