Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
L’élection présidentielle approche. Et les candidats à l’Elysée ne sont pas les seuls à se préparer : le mouvement des entreprises de France (Medef) présentait récemment son propre programme en vue du scrutin, informe Mieux-Vivre-Votre-Argent sur son site. Il ne s’agit pas pour autant de présenter un candidat de plus lors du scrutin… mais bien d’influencer les propositions que ces derniers pourraient faire aux Françaises et aux Français en avril prochain. Car l’organisation que dirige Geoffroy Roux de Bézieux a identifié un certain nombre des dangers (économiques) qui menacent le pays.
Trois défis guettent la France, selon ses patrons. Il faudra donc trouver les moyens de "soutenir le pouvoir d’achat, rendre possible la transition écologique et financer notre modèle social", a affirmé le président du Medef, pour qui tout cela passera nécessairement et notamment par un "effort" sur les impôts de productions. D’une façon générale, semble-t-il, il s’agit de laisser davantage de lest aux entreprises de la nation.
Le programme du Medef pour 2022 : quelles avancées pour les entreprises ?
"Il faut poursuivre la baisse des impôts de production pour les ramener à la moyenne de l’Union européenne, soit une baisse globale de 35 milliards en 5 ans", insiste-t-il. Et lui de poursuivre : l’intégralité des impôts de production devront être concernés par la baisse, ce qui inclut notamment la taxe foncière, la taxe sur les salaires, celles sur les bureaux en Île-de-France… ou le versement mobilité par exemple. Mais le Medef n’est pas égoïste : il envisage aussi des améliorations pour le statut des employés. Explications.
Le programme du Medef pour 2022 : quelles améliorations pour les employés ?
Difficile d’éviter la question du pouvoir d’achat, même pour le Medef. Pour autant, le patron des patrons n’envisage pas la hausse des salaires des travailleuses et des travailleurs. Plutôt que d’alourdir le coût du travail, il préfère faire appel à la prime Macron, qu’il veut voir pérennisées dans les entreprises de moins de 50 salariés. Pour rappel, il s’agit d’un dispositif permettant aux employeurs de verser jusqu’à 2 000 euros de prime exonérée d’impôts et de cotisations sociales à leurs employés. A l’Etat, ensuite, de s’y retrouver côté dépenses.
Pour cela, rien de plus simple ! Il faut créer un comité de pilotage, composé en grande partie de chefs d'entreprises, chargé de proposer et évaluer les réformes". Sans oublier la distinction de la dépense publique "utile de celle qui ne le serait pas", souligne Mieux-Vivre-Votre-Argent. Et puis, rien n’empêche d’avoir recours à l’impôt… dans certains cas.
Le programme du Medef pour 2022 : quelles hausses d’impôts ?
Plusieurs hausses ou créations d’impôts apparaissent légitimes aux yeux du patron des patrons, informe Mieux-Vivre-Votre-Argent. A commencer par "une fiscalité juste des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft)", ainsi que l’élaboration d’un impôt minimal de 15% sur les multinationales, tel que proposé par l’OCDE. Le Medef a également affiché son soutien au retour de la taxe carbone… Tant que celle-ci s’accompagne de planification écologique. "Il faut que les calendriers de planification écologique soient compatibles avec l’état de la technologie. Les chefs d’entreprise français sont très massivement en train de passer à cette transition. Le problème, c’est qu’il nous faut une vision, une planification de long terme", a-t-il fait savoir.
Enfin, Geoffroy Roux de Bézieux milite pour une autre évolution fiscale, concernant "la transmission du patrimoine professionnel". "On a vu des tas d’entreprises être vendues au moment de la transmission", s’est-il désolé, estimant que des améliorations sont possibles.