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Pagaille dans les comptes de campagne de François Hollande. Alors qu’en 2013, les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2012 ont été invalidés, jusqu’à présent ceux de son ex-rival semblaient irréprochables. Et pourtant, ils ne l’étaient pas. En effet, selon L’Express qui a eu accès à des mails autrefois confidentiels, les comptes du candidat socialiste étaient loin d’être clairs. Aucun soupçon de fraude n’aurait porté dessus, mais des pièces justificatives de dépenses manquaient à l’appel. En tout, près de 450 documents ont dû être réclamés par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) pour compléter le dossier, rapporte l’hebdomadaire. Celle-ci aurait notamment pointé "l'absence de communication de pièces justificatives indispensables, l'insuffisance des explications et précisions nécessaires à l'authentification des facturations, l'incertitude du caractère électoral de certaines d'entre elles, l'imputation de frais postérieurs au scrutin".
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Des meetings complètements omisQuatre mois après la victoire de François Hollande, son trésorier Jean-Jacques Augier a ainsi dû retrouver et transmettre des devis et factures liés à des frais de déplacements, de restauration ou encore à du matériel de propagande. "Aucune dépense relative à l'inauguration du 59, avenue de Ségur, le 11 janvier 2012, ne semble avoir été imputé au compte de campagne", aurait ainsi relevé la Commission. "La dépense a été omise", aurait ensuite reconnu Jean-Jacques Augier.
"Il n’y a eu aucune retombée médiatique et l’auditoire n’a pas dépassé le cercle des militants du PS", a par ailleurs fait valoir l’équipe de François Hollande à propos des meetings de Clichy-la-Garenne (27 avril 2011) et Annequin (28 juin 2011) qui n’étaient pas mentionnés dans les comptes de campagne. Le règlement de la CNCCFP prévoit pourtant que tous les meetings du candidat investi qui ont lieu l’année précédant l’élection présidentielle figurent dans les comptes de campagne et ce, même s’ils ne s’adressaient pas à tous les électeurs.
Malgré tout, une fois toutes les pièces manquantes fournies, la CNCCFP a finalement validé les comptes de campagne de François Hollande. La Commission a même souligné que 50 000 euros de frais supplémentaires avaient été déclarés.
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