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Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle ? Ce qui n'était qu'une hypothèse il y a quelques semaines est en train de devenir plus que probable. Selon une enquête Elabe pour Les Echos, l'ancien ministre de l'Economie serait en position de se qualifier pour le second tour, et ce au dépend de Marine Le Pen, pourtant donnée favorite du premier tour depuis deux ans.
Selon ce sondage, il se placerait en seconde position (24%) dans la course à l'Elysée, à quelques points de François Fillon (26%) mais devant la candidate du Front national (22%). Mais pour que ce podium ait lieu, il faut que François Bayrou ne soit pas candidat et qu'Arnaud Montebourg remporte la primaire de la gauche. Si Emmanuel Macron devait affronter François Bayrou et Manuel Valls, il chuterait à 16 % d'intentions de vote.
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Le souffle qui a porté Fillon à la victoire retombe
Ce dernier sondage, qui n'a valeur que de photographie à un instant donné, vient cependant confirmer une tendance : le souffle qui a porté François Fillon à la fin de l'année est en train de retomber, et Marine Le Pen, qui vient à peine de reprendre le devant de la scène, ne décolle pas.
En attendant l'élection présidentielle dans une centaine de jours, Emmanuel Marcron inquiète la droite et le FN. Son dernier meeting, le 10 décembre porte de Versailles, où il avait réuni 10 000 personnes - sans l'appui d'un parti ! -, a impressionné. Si bien que dans l'équipe de François Fillon, on prie pour une candidature de François Bayrou, indique Europe 1.
Au Front national, on prépare les munitions
Du côté du Front national, on regarde avec méfiance la montée du candidat sans parti, selon Jean-Yves Camus, politologue et spécialiste de l'extrême droite. "Emmanuel Macron est capable de prendre des points un peu partout : chez les jeunes électeurs qui d'habitude s'abstiennent, chez les électeurs socialistes déçus de François Hollande et qui voit le PS moribond, et enfin ceux qui sont au centre-droit et qui rejettent François Fillon", explique à Planet.fr le politologue.
Selon Jean-Yves Camus, Emmanuel Macron pourrait seulement piquer des voix à François Fillon, mais pas à Marine Le Pen. Reste qu'au FN, la menace est prise au sérieux. "Le principal argument du côté du Front national, c'est de dire que Macron a été un ministre de François Hollande, et du coup qu'il est co-responsable du bilan du président", indique Jean-Yves Camus, qui ajoute que Marine Le Pen a d'ores et déjà décidé d'intensifier sa campagne.
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