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Un voyage mouvementé. En déplacement en Algérie dans le cadre de sa campagne pour la présidentielle, Emmanuel Macron était interviewé, mardi, par une chaîne de télévision nationale, Echorouk News. Certaines de ses déclarations ont provoqué de vives réactions.
Interrogé sur l'histoire de la relation entre la France et l'Algérie, le candidat du mouvement "En Marche !" a qualifié la colonisation de "crime contre l'humanité". "La colonisation fait partie de l’histoire française. (...) C’est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes" a-t-il précisé au journaliste algérien.
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De vives réactions dans la classe politique
Emmanuel Macron a nuancé ses propos, en déclarant qu'il ne fallait pas "balayer tout ce passé". Mais beaucoup n'ont retenu que la qualification de "crime contre l'humanité". Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre et soutien de François Fillon, a reproché au candidat de rouvrir "des cicatrices qui sont encore très douloureuses". "Ce n'est pas digne d'un chef d'Etat", a-t-il déclaré sur BFMTV. Le Front national a aussi levé la voix contre ses propos. "Non content de vouloir la dissoudre dans le grand bain mondialiste, Macron dénigre la France à l'étranger. Et il aspire à la présider ?", a critiqué David Rachline, le directeur de campagne de Marine Le Pen.
Cette interview témoigne de l'évolution de la position d'Emmanuel Macron sur la colonisation française en Algérie. Dans un entretien avec Le Point en novembre 2016, il déclarait qu'il y avait eu "des éléments de civilisation et des éléments de barbarie". Un revirement que François Fillon a souligné lors de son meeting à Compiègne mardi : "Il y a quelques temps, Monsieur Macron trouvait des aspects positifs à la colonisation. [...] Il dit simplement ce que ceux qui l'écoutent veulent entendre". Les concurrents de l'ancien ministre de l'Economie se sont ainsi empressés de lui reprocher cette inconstance pour semer le doute sur sa stature de futur président de la République.
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