La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
Emmanuel Macron s’est "finalement décidé à se rendre en Israël", souligne le Monde. Et ce, plus de deux semaines après les attaques terroristes lancées par le Hamas, alors que les bombardements meurtriers menés en représailles contre la bande de Gaza se poursuivent.
Une expression de soutien à Israël
Son avion s’est posé, ce mardi 24 octobre au matin, à Tel-Aviv, où il doit rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Mais les premiers mots du président de la République ont été pour les familles de Français ou de Franco-israéliens tués dans l'attaque ou emmenés comme otages par le Hamas à Gaza. Une rencontre qui a duré près d'une heure à Tel-Aviv.
La famille de Mia Shem, cette Franco-Israélienne retenue en otage et présentée dans une vidéo diffusée le 16 octobre par le Hamas, était notamment présente. Auprès d'eux,"j'ai exprimé la solidarité de la Nation", a déclaré Emmanuel Macron, a relayé France Info.
La veille de son déplacement l’Elysée a réaffirmé clairement : l’objectif du président de la République d’exprimer la "solidarité" de la France avec Israël, après les attaques commises par le Hamas le 7 octobre, qui ont fait au moins 1 400 morts. Emmanuel Macron devrait parallèlement appeler à une " pause humanitaire". Une situation susceptible, dans l’esprit de son entourage, de déboucher à terme sur un cessez-le-feu, comme le réclament les capitales arabes, pointe également le journal Le Monde.
Entre-temps, les responsables français espèrent faciliter les négociations sur la libération des otages retenus par le Hamas – 9 Français sont toujours portés disparus – . Au moins 30 ressortissants français ont été tués, le plus lourd bilan depuis l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice (86 morts) dans le sud de la France, et 9 sont portés disparus, dont une otage sûre et plusieurs autres probablement détenus par le Hamas à Gaza, rappelle Reuters.
L'un des objectifs majeurs de ce déplacement du président français est aussi de tenter d'obtenir la libération d'otages français retenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Il a notamment annoncé que les Français disparus étaient "bien vivants", rapporte RTL. Ils sont 56 citoyens français piégés dans la bande, selon le consulat de France à Jérusalem.
Les otages au cœur des discussions
Dès sa descente de l'avion présidentiel, Emmanuel Macron a rencontré des familles de victimes et d'otages dans un salon de l'aéroport David-Ben-Gourion de Tel Aviv. Par ailleurs, le président a annoncé que les Français disparus en Israël étaient vivants. Emmanuel Macron entend aussi "poursuivre la mobilisation pour éviter une escalade dangereuse dans la région", notamment entre le puissant mouvement chiite libanais Hezbollah, soutenu par l'Iran, et Israël.
" Nous sommes en contact avec une cinquantaine de Français concernés, sans compter les ayants droit", précise au Monde une source diplomatique. Emmanuel Macron a abordé le sujet avec le chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, qui lui aurait assuré qu’il était prêt à faciliter la sortie des Français de Gaza. "Du matin au soir, nous sommes en contact avec eux et faisons tout notre possible pour les soutenir dans ces moments très, très difficiles", a affirmé le consul de France à Jérusalem, Nicolas Kassianides.
Avant que son déplacement soit confirmé, Emmanuel Macron avait fait savoir, vendredi, qu'une visite devrait servir à aborder la "sécurité d'Israël" et la "lutte contre les groupes terroristes", à éviter une escalade du conflit et à œuvrer pour la reprise d'un "processus politique" vers une solution à deux Etats, israélien et palestinien.
Diplomatie : "éviter l'escalade"
Au-delà de la question très sensible des otages et de l'expression de la solidarité de la France avec Israël, Emmanuel Macron entend mettre en avant la nécessité d'une issue politique au conflit israélo-palestinien avec une solution à deux Etats, a fait savoir l'Elysée . Ce déplacement à Tel Aviv intervient près d'une semaine après celui de son homologue américain Joe Biden, qui a négocié en parallèle avec l'Egypte le déblocage d'aides humanitaires via le point de passage frontalier de Rafah, seul axe reliant la bande de Gaza qui n'est pas contrôlé par Israël. Les dirigeants britanniques, allemand et italien se sont aussi rendus en Israël la semaine dernière.
Emmanuel Macron avait dit la semaine dernière aux journalistes qu'il se rendrait au Proche-Orient seulement s'il était convaincu qu'une telle visite serait "utile".Enfin, il est "très probable" qu'Emmanuel Macron rencontre le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et se rende aussi dans une ou plusieurs capitales arabes au Proche-Orient, ont fait savoir des représentants français
Le voyage express de mardi et mercredi suffira-t-il à rassurer ceux qui s’étonnent du flottement de Paris ?, s'interroge Le Monde. "De Charles de Gaulle, dans les années 1960, jusqu’à Chirac, en 2003, opposé à l’invasion de l’Irak, on avait pris l’habitude que la France fasse entendre au Proche-Orient un son de cloche un peu différent de celui du camp occidental, analyse le politiste libanais Karim Emile Bitar, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques pour le Monde. Le soutien sans condition à Israël et l’interdiction initiale des manifestations propalestiniennes ont contribué à faire perdre à la France une grande partie de son soft power dans la région."