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Ce fut l'un des gros scandales des débuts de la crise sanitaire. En dépit de la propagation du coronavirus Covid-19, le gouvernement a décidé de maintenir le premier tour des élections municipales. Un choix très largement critiqué par l'opposition et qui ne serait d'ailleurs pas étranger aux tensions évoquées par la presse entre Matignon et l'Elysée. Le Premier ministre se refusait à reporter le premier tour du scrutin, ce que lui reprocherait aujourd'hui le président de la République.
Dorénavant, l'exécutif n'entend pas commettre la même erreur. Le deuxième tour a été repoussé et la date exacte de son organisation demeure inconnue. Cependant, rapporte Le Parisien, il semble de plus en plus probable qu'il se tienne d'ici la fin du mois de juin, dans les 5000 communes concernées.
Édouard Philippe s'expose moins que par le passé : il peut compter sur le récent avis rendu par le conseil scientifique, qui conditionne la tenue des élections à un "feu vert sanitaire" exprimé au moins deux semaines avant la date qui sera finalement fixée. Il préconise aussi un certain nombre de mesures pour assurer la protection des Françaises et des Français.
A quoi pourrait ressembler le second tour des élections municipales ?
Afin de ne pas mettre en danger la sécurité des électeurs, l'organisme explique qu'il sera indispensable de mettre en place certains dispositifs. Comme, par exemple, la désinfection méticuleuse des locaux.
Et le conseil de poursuivre : il faudra faire plus et réaménager les lieux de votes en installant des planches de plexiglas. Sans oublier, évidemment, les marquages nécessaires pour permettre le respect du mètre réglementaire. Autre proposition : revoir les horaires de vote, de sorte à mieux disperser les électeurs. La création d'une autre file pour les Françaises et les Français à risque est aussi envisagée.
Gel hydroalcoolique, stylo personnel... Les autres mesures à retenir
Naturellement, le conseil scientifique recommande également des mesures plus relatives à l'organisation même du scrutin qu'au réaménagement des locaux. C'est pourquoi il souligne la nécessité de fournir les électeurs qui se déplacent en gel hydroalcoolique ainsi que de les inviter à venir avec leur propre stylo.
Ce n'est pas tout ! Si l'exécutif suit les préconisations du conseil scientifique, les électeurs pourraient n'avoir à montrer que leur carte d'identité. Ils auraient aussi tout intérêt à porter un masque de protection, mais ne seraient pas sanctionnés dans le cas contraire, note Le Parisien.
Renouer avec la démocratie
"Nous devons tous de nouveau nous éduquer au risque. Renouer avec le cycle électoral et démocratique est essentiel", assène pour sa part Agnès Le Brun, maire (Divers Droite) de Morlaix, dans le Finistère. Selon elle, la tenue des élections ne représente pas plus de risques que de "fréquenter un super marché ou faire la queue dans une boulangerie", souligne Le Parisien.
Pour affirmer cela, l'élue – qui est aussi porte-parole de l'Association des maires de France – s'appuie sur une récente étude affirmant que le premier tour des municipales ne s'était pas avéré particulièrement nocif pour les Françaises et les Français.