De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Dans quelques heures, Marine Le Pen et Emmanuel Macron se feront face lors du traditionnel débat de l’entre-deux-tours. Ce grand oral sera retransmis en direct et promet déjà d’être suivi par de très nombreux Français. A seulement quatre jours du second tour, chaque candidat aura en effet à cœur de défendre son programme, tout en affichant une stature présidentielle et, bien évidemment, en démontant les propositions de son adversaire.
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Emmanuel Macron va chercher à conserver son avantage
Actuellement, Emmanuel Macron est toujours le favori de l’élection avec 60% des intentions de vote en sa faveur, contre 40% pour Marine Le Pen, selon un sondage BVA pour Sud Ouest. Mais si le candidat d’En Marche ! conserve sa position, son adversaire, elle, gagne du terrain. Ce mercredi soir, il lui faudra donc redoubler d’adresse pour conserver son avance et ne pas la laisser continuer de progresser. "L’enjeu, c’est le pourcentage, le rapport de force, explique dans Ouest-France Arnaud Mercier, professeur à l’Institut Français de la Presse. Marine Le Pen va-t-elle franchir ou non la barre des 40 % ? L’indécision d’une importante part de l’électorat de François Fillon, Jean-Luc Mélenchon, un peu moins Benoît Hamon, amène une configuration nouvelle. L’attitude qu’ils vont adopter (voter ou non, blanc ou pas, voter Macron pour faire barrage) peut découler de la performance du candidat d’En Marche !". Ainsi l’ancien Premier ministre va-t-il s’atteler à se montrer moins consensuel, et "beaucoup plus pugnace, combatif contre le FN, ses idées, son programme", analyse encore Arnaud Mercier. "Je veux aller au corps à corps" avec Marine Le Pen, "au combat sur le fond pour démontrer que ses idées sont de fausses solutions", a d’ailleurs confié Emmanuel Macron à Europe 1.
Marine Le Pen va tenter de confirmer sa montée en puissance
De son côté, la candidate du Front National va chercher à briser le plafond de verre si souvent évoqué. Après avoir réussi à le fêler en s’imposant au second tour de cette présidentielle, la leader frontiste va tenter d’attirer les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et ceux de François Fillon pour cette fois-ci l’exploser et ainsi confirmer sa montée en puissance. Et alors que qu’Emmanuel Macron a notamment prévu de dézinguer son programme économique, l’eurodéputée va chercher à contrer ses attaques en mettant en avant le fait qu’elle "peut rassurer, qu’elle peut gouverner, qu’elle est présidentiable", souligne dans les pages de Ouest-France Philippe Moreau Chevrolet, président de l’agence de communication MCBG Conseil. Pour ce faire, la candidate risque fort d’adopter "un caractère maternant avec Macron. C’est-à-dire ne pas le prendre complètement au sérieux, le prendre de haut, l’infantiliser", ajoute-il.
Enfin, en parallèle de tous ces objectifs personnels, les deux candidats devront tous les deux veiller à ne pas se laisser emporter par leurs émotions, au risque de se discréditer. Conscient de ce risque, Emmanuel Macron va ainsi évoquer la convocation de Marine Le Pen chez les juges dans l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants du FN au Parlement européen. "En privé, Marine Le Pen le compare à son fils, qui tapait sur la table ou se roulait par terre dès qu’on le contrariait. Elle va donc tenter de le faire sortir de ses gonds, en l’interrompant un maximum dès le départ", croit de son côté savoir Le Parisien à propos de la stratégie de la frontiste.
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