De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ce n'est un secret pour personne : entre Emmanuel Macron et Édouard Philippe, le torchon brûle. Certaines rumeurs, largement relayées par la presse – y compris Planet – font d'ailleurs état d'un potentiel remaniement visant à décapiter le gouvernement pour mieux lui trouver une nouvelle tête. C'est que le président serait tantôt jaloux, tantôt effrayé par son Premier ministre. Et pour que celui-ci ne se révèle pas être une menace, le chef de l’État fait tout pour saboter son bras-droit.
C'est en tout cas ce qu'affirme Natacha Polony, qui estime pour RTL qu'Emmanuel Macron savonne la planche de son loyal obligé. "Parce que la seule façon de faire croire qu'il pourrait mener une autre politique, plus en phase avec la demande d'indépendance nationale, de renouveau industriel, c'est de désavouer tout ce qu'il a adoré", analyse l'éditorialiste.
Mais comment Emmanuel Macron procède-t-il au juste ? Que fait-il pour décrédibiliser son chef de gouvernement ? C'est simple, explique la rédactrice en chef de Marianne, il instrumentalise des personnalités publiques pour jouer l'opposition.
Jean-Marie Bigard, le meilleur instrument d'Emmanuel Macron ?
"Je ramène ma gueule, je chie sur le président, et le président m'appelle pour me dire que j'ai raison. Je trouve ça génial", se vantait récemment Jean-Marie Bigard, qui expliquait comment il avait convaincu le chef d’État de la nécessité de ré-ouvrir les bars et les restaurants, en dépit de l'avis déjà exprimé par Matignon sur la question. Se faisant, en donnant raison à l'humoriste plutôt qu'au Premier ministre, Emmanuel Macron entame mécaniquement l'autorité du second.
Philippe de Villiers lui aussi instrumentalisé ?
Jean-Marie Bigard n'est pas le seul à servir bien involontairement le président, dans sa croisade contre son Premier ministre. Philippe de Villiers a eu droit au même traitement, estime Natacha Polony. Matignon se dit contre la ré-ouverture du parc, tandis que le directeur du Puy-du-Fou a affirmé en public qu'Emmanuel Macron y était favorable.
Dans les deux cas, le président de la République s'est retrouvé en porte-à-faux. Volontairement, juge Natacha Polony, pour qui le président de la République envoie un message éminemment politique. "Petit clin d’œil aux conservateurs adeptes de la souveraineté nationale et petit clin d’œil au peuple des bistrots : les ratés, la frilosité, les décisions technos, ce n'est pas moi, c'est Édouard Philippe", affirmerait-il ainsi.
Écarter d'autres menaces potentielles ?
Toutefois, pour Natacha Polony, il s'agit aussi de répondre à tous les éditorialistes qui s'inquiéteraient pour Emmanuel Macron d'une candidature hors les partis. Il y a peu, avant le confinement, d'aucuns évoquaient en effet les craintes de certains conseillers de la majorité à l'idée de l'arrivée d'un rival comparable à Cyril Hanouna. La journaliste évoque le "fantasme d'un Beppe Grillo à la française".
"Et là, Emmanuel Macron envoie aussi un message : tous vos recours atypiques, ce sont mes amis, je leurs accorde mes faveurs. Ils sont dans mon système. Il n'y a pas d'alternative", conclut-elle.