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Avec la fin du mandat cessent les obligations, mais pas les avantages. Les anciens présidents de la République, bien que privés de l’Elysée, restent toujours dans les bonnes grâces des contribuables. Les anciens chefs d’Etat français bénéficient ainsi d’un solide parachute post-mandat, à vie, stipulé sous le nom de “soutien matériel et humain” dans le décret n°2016-1302 du 4 octobre 2016. Le soutien, vaste close, comprend le loyer du logement et ses charges, ainsi que les “frais généraux”. En somme : les déplacements, les réceptions, la rémunération des collaborateurs du cabinet qui entoure l’ancien président. La Lettre s’est procuré le détail de la facture de Nicolas Sarkozy et François Hollande, demandée à Matignon en juillet par la députée socialiste Christine Pirès-Beaune.
Des dépenses matérielles par milliers
Commençons par établir qu’à deux, les dépenses matérielles des anciens présidents PS et LR ont coûté en tout 418 055 à l’Etat français en 2022. Les loyers de bureaux et les taxes de Nicolas Sarkozy ont coûté 169 646 euros et ceux de François Hollande 153 903 euros l’an passé. Pour le reste des dépenses matérielles, l’ancien président PS surpasse son rival de la présidentielle de 2012. Au total, les dépenses de François Hollande, comprenant en plus du loyer et des taxes les frais liés aux anciennes fonctions (déplacement, logistique, informatique, représentation), s’élèvent à 221 074 euros quand celles de Nicolas Sarkozy s’élèvent à 196 981 euros.
Des dépenses de sécurité en millions
Aux dépenses matérielles comptabilisées par Matignon s’ajoutent les dépenses pour la sécurité des deux hommes politiques, prises en charge par le ministère de l’Intérieur. 1 210 286 euros pour François Hollande et 1 303 050 pour Nicolas Sarkozy, et la rémunération des collaborateurs, pris en charge par l’Etat au nombre de 7 et deux agents de service pendant 5 ans après le mandat (puis abaissé au nombre de 3 collaborateurs et un agent de service).
Si on cumule les dépenses matérielles et de sécurité pour l’ensemble des deux présidents on obtient les sommes rondelettes de 500 031 euros pour le premier poste et 1 431 360 pour le second. Des totaux auxquels il faut donc ajouter les collaborateurs, ce qui fait grimper pour Nicolas Sarkozy ainsi que pour Français Hollande le budget à 3 millions d’euros en 2022, à la charge du contribuable, estime Le Figaro.
L'Elysée coiffe le palmarès au poteau
Le budget est faramineux, mais toutefois sans commune mesure avec celui de l’Elysée pour 2023. Dans une annexe du projet de loi de finances pour 2024, relevée par Politico, il y apparaît nettement que les comptes du palais de l'Elysée ont connu une augmentation substantielle : si le budget prévu s'élevait initialement à 115 millions d'euros, les comptes établissent finalement des dépenses à hauteur de 127,4 millions d'euros cette année. Le palais aurait ainsi connu des "aléas exogènes" sur son budget. En un mot : inflation. Mais pour la majeure partir, il est lié à la "très forte activité présidentielle" de cette année, explique le document. Ll'Elysée a détaillé une année présidentielle chargée sur le front des déplacements en avion (plus couteux qu'auparavant) et des initiatives diplomatiques. Cout total de cette "très forte activité présidentielle" : 8 millions d'euros. A noter que le budget avait déjà été revu à la hausse en 2022.