De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Vendredi 20 mai 2022, le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler annonçait, depuis l’Elysée, la liste des ministres et secrétaires d’Etat nommés par la Première ministre Elisabeth Borne, sur indication du président réélu. Emmanuel Macron avait promis du changement : sur 27 membres du nouveau gouvernement, on découvre 13 “nouvelles têtes”. Il a toutefois souhaité gardé certains de ces anciens ministres, notamment dans les domaines régaliens de la Justice et de l’Intérieur, où Eric Dupont-Moretti et Gérald Darmanin conservent leur place.
Mais d’autres ministres ayant marqué le premier quinquennat du président ont, à l’inverse, dû faire leurs cartons.
C’est le cas, par exemple, de Florence Parly, ministre des Armées, de Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères) et de Jean-Michel Blanquer (Education). Après plusieurs années de travail intense dans les hautes sphères de l’Etat, ils doivent désormais penser à leur avenir hors des ministères. Que vont-ils devenir ? Animateur TV, chef d’entreprise, père de famille… Dans notre diaporama, découvrez leurs reconversions plus ou moins étonnantes.
Anciens ministres : les avantages qu’ils conservent
Dernièrement, le plan de carrière de l’ancien ministre des Transports Jean-Baptiste Djebarri a fait jaser. A peine démis de ses fonctions, il avait affiché sa volonté de travailler dans le privé, chez l’armateur CMA CGM, après s’être vu offrir le poste de vice-président exécutif. Mardi 24 mai, la Haute autorité pour la transparence et la vie publique a mis le holà : le projet est “incompatible” avec ses anciennes fonctions, en raison de “risques déontologiques substantiels”, selon la HATVP.
Ce n’est pas la première fois qu’une reconversion est retoquée par la Haute autorité. Car de nombreux anciens ministres tentent de verser, une fois leur mandat derrière eux, dans le “pantouflage”, c'est-à-dire de “faire de l’argent dans le privé grâce à l’expérience et à la réputation acquises dans le public, commente William Galibert dans un éditorial pour RTL.
Pourtant, les anciens ministres conservent, une fois leur mission achevée, des avantages plutôt confortables. Ils perçoivent notamment, pendant trois mois, une indemnité de 9940 euros bruts mensuels.