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Le 17 avril dernier, Emmanuel Macron fixait le cap. "Le 14 juillet prochain doit nous permettre de faire un premier bilan. Nous avons devant nous 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambitions et d’actions au service de la France." Le seul souhait du président à ce moment-là : tourner la longue séquence de la réforme des retraites. Adoptée par l’article 49.3, celle-ci a réuni des millions de Français dans les rues et tangué une majorité plus que jamais fragilisée.
Avec les "100 jours", Emmanuel Macron doit donc évaluer son gouvernement mais lui-même par la même occasion, un peu à l’instar d’un conseil de classe finalement. Mais cette période, qui ne dure pas vraiment 100 jours mais plutôt 88, a-t-elle vraiment suffit pour remettre de l’ordre au sein d’un Hexagone qui se tord au fil des mois ? Même si l’implication du chef de l’Etat donne l’impression d’une réelle volonté de remettre la France dans le bon rythme, il est loin d’avoir adouci la fronde.
Un président pourtant actif
Il faut aussi dire que l’actualité s’associe à l’apaisement. En effet, Emmanuel Macron ne délaisse pas les événements mémoriels. Le Président se déplace notamment au Mont-Saint-Michel, le 5 juin, pour célébrer le millénaire de l’abbaye. Le lendemain, il célèbre le débarquement et le 7 juillet, il rend hommage à Léon Gautier, dernier vétéran français du D-Day décédé le 3 juillet.
Sauf que l’agenda du président français a également été confronté à une actualité brûlante. D’abord l’attaque d’Annecy, le 8 juin, où six personnes dont quatre enfants en bas âge ont été poignardées. Et surtout, la mort de Nahel, 17 ans et tué par le tir d’un policier, le 27 juin. Si à chaque fois, Emmanuel Macron a pris soin de ne pas mettre de l’huile sur le feu, c’est sans compter sur la récupération politique dans le premier cas et l’explosion des quartiers dans le second.
Un remaniement dès la semaine prochaine ?
Par ailleurs, il y a l’incertitude sur le bilan des 100 jours, mais le camp présidentiel attend aussi avec fébrilité un éventuel remaniement. C’est la grande inconnue au sein du gouvernement, même si les dernières rumeurs de remaniement ce week-end ont finalement été éteintes par des proches du président. Malgré tout, certains ministres comme Marlène Schiappa, enfoncée dans l’affaire du Fonds Marianne, ou Pap Ndiaye, vivement critiqué par son propre camp. Sans oublier la numéro une : Elisabeth Borne. Elle est constamment questionnée et des tensions sont apparues à plusieurs reprises entre la Première ministre et son supérieur hiérarchique.
Après les 100 jours, les 300 jours ?
Si les 100 jours ne suffisent pas, pourquoi ne pas rallonger ce temps destiné à rassembler l’opinion ? C’est ce que pensent plusieurs parlementaires, qui souhaiteraient que le chef de l’Etat ne fixe un nouvel horizon. "Il faut fixer un cap, sinon on sera accusé d’immobilisme", constate un député Renaissance pour BFMTV.
Au-delà d’une nouvelle échéance, les membres de la majorité attendent surtout une orientation plus claire sur le fond. Quel est le projet exact du président pour son deuxième quinquennat ? Un député Renaissance s’inquiète : "On fait des lois, on ne sait même pas pourquoi. Le président a besoin de dire "mon quinquennat commence aujourd’hui"".
En attendant, il se pourrait alors que le président ne s’exprime pas sur son agenda politique ce 14 juillet. Selon BFMTV, il pourrait attendre le 26 juillet qui correspond jour pour jour à la fin des "100 jours". Par ailleurs, cette date coïncide également avec la fin de la session parlementaire, autrement dit avant les vacances des députés.