De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
S'ouvrent devant elle des jours heureux. Après une campagne largement perturbée par le coronavirus Covid-19 et le confinement décidé par le gouvernement, Anne Hidalgo a finalement été réélue. La socialiste, de nouveau maire de Paris, ré-enquille donc pour un second tour, indique Le Monde. Un résultat qui, s'il n'est pas surprenant compte tenu des récents sondages, vient tout de même faire mentir les nombreux pronostics avancés au cours de la précédente mandature. Le quotidien rappelle combien l'ancienne pupille de Bertrand Delanoë était "donnée politiquement morte" en 2018. En cause ? "La polémique autour des voies sur berges, les fiascos de Vélib et d'Autolib, et la spectaculaire démission de son premier adjoint, Bruno Julliard", écrivent nos confrères.
Dorénavant, estime encore le quotidien du soir, "Anne Hidalgo se retrouve confortée comme jamais". Elle dispose d'une "très solide majorité au Conseil de Paris", forte de 96 élus sur 163. Mais cela n'a pas toujours été le cas ! En 2017, par exemple, l'édile devait par exemple répondre de graves accusations, rappelle 20 minutes. Capital et Le Canard Enchaîné ont en effet reproché à la maire un emploi fictif. Cette dernière avait d'ailleurs annoncé qu'elle porterait plainte pour diffamation.
Le double salaire d'Anne Hidalgo
L'emploi "imaginaire" identifié par Capital, aurait rapporté beaucoup à Anne Hidalgo. "En plus de ses indemnités d'élues réglées par la mairie - 5 575 puis 6 424 euros mensuels à partir d'octobre 2002, sans compter les défraiement -, elle percevait un salaire mensuel de 3 040 euros du ministères, auquel s'ajoutaient entre 1 000 et 2 000 euros de prime", écrivent nos confrères dans leur enquête.
Pourquoi Anne Hidalgo percevait-elle un second salaire ?
Avant d'intégrer l'équipe de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, a travaillé pour le ministère du Travail, en tant que "directrice du Travail". A l'époque, indique 20 minutes, cela représentait 4 500 euros brut. Un salaire qu'elle a donc continué à percevoir, y compris après avoir décidé de rejoindre la mairie de Paris.
Pourtant, Anne Hidalgo fait savoir qu'elle a contacté le ministère du Travail, pour que sa rémunération soit revue en conséquence. Ne pouvant assurer qu'une "partie minime de cette fonction", elle a souhaité voir ses revenus amputés proportionnellement. Une demande rejetée par le ministère a indiqué l'hôtel de ville.
Au final, seules ses primes seront impactées par son incapacité à fournir le travail initialement demandé. Quand elle passe à mi-temps, leur montant est divisé par deux. Une autre moitié - du montant encore existant, pas du total initial - sera à nouveau retranchée quand la future maire de Paris opte pour un quart-temps.
Anne Hidalgo pouvait-elle démissionner ?
D'aucuns pourraient pourtant reprocher à Anne Hidalgo d'avoir conservé son emploi sans pour autant fournir le travail demandé. Le fait est, cependant, que la maire de Paris, à l'époque seulement en devenir, a fini par abandonner ses fonctions au ministère. "Au moment de son élection, Anne Hidalgo a fait le choix de demander à l'administration d'être totalement libérée de son travail pour se consacrer uniquement à sa fonction de première adjointe", a fait savoir l'hôtel de ville. En tout pour et tout, note 20 minutes, elle aura touché 116 000 euros brut sur la période, qui s'étend de 2001 à 2002.
"Anne Hidalgo rappelle son attachement le plus complet au respect du droit. De 1997 à 2002, elle a exercé des responsabilités au cabinet du ministre du Travail, puis du ministre de la Justice. Elue en mars 2001 et enceinte de son troisième enfant, elle a alors exercé son droit au congé maternité", précisent ses équipes dans un communiqué.