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Alors qu’il y a quelques jours encore, Nicolas Sarkozy paraissait apaisé, cette image semble aujourd’hui bien loin. L’ancien président a signé son grand retour dans l’arène politique jeudi soir à Lambersart (Nord-Pas-de-Calais) en adoptant une ligne offensive. En effet, devant les milliers de militants UMP (entre 4000 et 5000 selon les organisateurs) venus l’écouter dans le stade Pierre de Coubertin, l’ex-locataire de l’Elysée n’a pas hésité à tacler son adversaire de 2012.
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"Que reste-t-il du grand ‘moi, président’ ?""Les Français éprouvent que les sommets de l'Etat sont perdus, sonnés, incapables du moindre bond, sans perspectives, sans stratégie", a-t-il entamé avant d’ajouter avec ironie : "Et que dire de ces comportements qui abaissent le débat public... La présidence dite ‘normale’ ? On imagine ce que cela aurait été si elle ne l'avait pas été (…) Le comportement exemplaire des ministres? Le président qui ne se mêlera pas de tout? La vie privée qui ne devra pas interférer avec la vie publique?". Provoquant les applaudissements de son public, Nicolas Sarkozy a poursuivi en lâchant à propos de François Hollande : "A mi-mandat présidentiel, c'est sans doute ce qu'on appelle un sans-faute. On s'attendait au pire, au moins de ce point de vue on n'a pas été déçus".
"Cette gauche qui est au pouvoir est devenue réactionnaire"Outre son rival de 2012, le champion de la droite s’est également attaqué à la politique menée par ce dernier. "Cette gauche qui est au pouvoir est devenue réactionnaire", a-t-il jugé, ponctuant son discours de mouvements énergiques. Estimant que la gauche "est réactionnaire" sur le gaz de schiste, Nicolas Sarkozy a lancé :"Je ne peux pas accepter que les Etats-Unis soient devenus du point de vue de l'énergie indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie alors que le chômage ravage tant de nos territoires et tant de nos familles, c'est inacceptable". Répétant à plusieurs reprise que l’exécutif a "abîmé le génie français", l’ancien président a également confié avoir "honte" en entendant que "certains dirigeants demander à l'Allemagne d'aller moins vite". Selon lui, "la place du génie français c'est d'être en tête du peloton des grandes nations, pas de demander piteusement de ralentir l'allure moyenne". Fort d’avoir pu démonter l’action de son successeur à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a appelé au "rassemblement" afin de "redresser le pays".
Oui, "il y aura des primaires" en vue de 2017A propos de ses adversaires au sein de son propre camp, Nicolas Sarkozy a rappelé qu’ "aucune organisation ne peut fonctionner sans un minimum d’autorité". Se posant en garant de l’unité de sa "famille politique" et à l’instar de ce qu’il avait déjà fait dimanche sur le plateau de France 2, expliqué avoir besoin "de l’expérience et du talent" d’Alain Juppé et de François Fillon. Des propos qui promettent de faire bondir ces derniers, lesquels n’avaient pas vraiment apprécié ce positionnement et cet appel du pied.
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Ceux-ci ont toutefois dû saluer l’annonce de Nicolas Sarkozy au sujet des primaires de l’UMP. Alors que ses adversaires craignaient qu’il ne mette tout en œuvre pour contourner cet exercice, l’ex-chef d’Etat a assuré qu’il maintiendrait les primaires pour 2017 s’il venait à être élu président du parti. "Ne faisons pas de ce sujet une inutile querelle", a-t-il même demandé, souhaitant que l’on "n’en parle plus".
Et le mariage gay ?Mais si offensif sur de nombreux sujet, Nicolas Sarkozy a cependant botté en touche sur le sujet délicat du mariage homosexuel. Refusant, une fois encore, d’afficher clairement sa position sur ce point et ses intentions, il a simplement assuré à ses militants qu’ils décideraient "ensemble".
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