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- 1 - Ce n'est pas la première fois qu'il est candidat
- 2 - Son parcours
- 3 - Solidarité et Progrès : secte ou parti politique ?
- 4 - Ses déboires avec la justice
- 5 - Son dérapage de 2012 : le parallèle entre Obama et Hitler
- 6 - Lyndon LaRouche, un ami très proche mais dérangeant
- 7 - Sa position sur les jeux vidéos
- 8 - Jacques Cheminade : le candidat de l’espace
- 9 - Ce candidat qui veut remplacer l’Euro
- 10 - Les relations internationales selon Jacques Cheminade
Ce n'est pas la première fois qu'il est candidat
Jacques Cheminade n’en est pas à sa première présidentielle, il s’est déjà présenté en 1995, avec 556 parrainages d’élus et a obtenu 0,28% des voix, puis en 2012 avec 538 parrainages et 0,25% des voix.
Déjà à l’époque, le candidat mystère suscite des interrogations. Surnommé tout à tour "l'agent de la CIA", "le gourou de secte" ou "l'abuseur de maires", certains se demandent comment il a pu obtenir ses 500 signatures. Dans quelques articles parus à son sujet, on soupçonne ses militants d’adapter leurs discours en fonction des élus pour obtenir leur parrainage…
En 1995, Jacques Cheminade parle déjà de "cancer spéculatif" qui détruit le corps de l’économie par le biais de "l’oligarchie financière" de "City de Londres et de Wall Street, de la Réserve fédérale américaine et du Fonds monétaire international".
Le candidat propose "un nouveau plan Marshall" et une "reprise du contrôle du crédit".
Jacques Cheminade a également tenté de se présenter en 1981 et en 2002 et 2007, mais n’a pas recueilli les 500 signatures.
Son parcours
Jacques Cheminade est né en Argentine en 1941. Il vient vivre en France à l’âge de 18 ans.
Diplômé de l'École des hautes études commerciales (HEC) et de l’ENA, il travaille à la Direction des relations économiques extérieures (DREE) du Ministère de l’économie jusqu’en 1981. Il a également été attaché commercial pour l’ambassade de France à New York.
En 1982, il est le secrétaire général du POE, le Parti Ouvrier Européen jusqu’en 1989. Il fonde ensuite son propre parti, Solidarité et Progrès.
Crédit photo : ©Wikimedia
Solidarité et Progrès : secte ou parti politique ?
Que cache le parti de Jacques Cheminade derrière sa dénomination ?
Solidarité et Progrès a été fondé en 1996 par le candidat. Selon sa charte, Le parti prône "Un monde sans La City no Wall Street". Selon l’article 2 de ses statuts, "le parti a pour objet de combattre, en France et dans le monde, pour la paix par le développement économique et l'égalité des chances et contre l'usure financière et les idéologies du sol, du sang et de la race. Il défend pour chacun et entre les peuples le progrès matériel, intellectuel et moral".
Jacques Cheminade, lui, se qualifie comme un "gaulliste de gauche". Cependant, son parti est assez conservateur du fait de sa position contre l’euthanasie et les jeux vidéo violents.
Le parti et son dirigeant, fan du conspirationnisme, sont souvent comparés à une secte, à tel point qu’en 2005, un rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) le dénonce : " les étudiants constituent une cible privilégiée pour ce parti qui, sous l'apparence d'une idéologie politique 'anti-Bush' et avec une image alternative aux mouvements politiques constitués, joue sur la fibre engagée et idéaliste des étudiants".
Cependant, en janvier 2012, le secrétaire général de la Miviludes précise que « les critères de la dérive sectaire n’étaient pas caractérisés ».
Ses déboires avec la justice
Jacques Cheminade n’est pas inconnu des tribunaux. Il est impliqué dans plusieurs affaires, l’une des plus importantes remonte à 1987. Jacques Cheminade est accusé d’avoir poussé Mme Pazéry, une dame atteinte de la maladie d'Alzheimer, à donner 1 197 000 Francs (plus de 182 000 euros) à des associations dont il est responsable. En 1992, Jacques Cheminade est condamné à 15 mois d'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve durant trois ans.
En 1989, alors qu’il dirige la liste du Rassemblement pour une France libre lors les élections européennes, Jacques Cheminade est assigné par Mylène Farmer. L’affiche de campagne représente en effet une photo de la chanteuse avec les yeux révulsés accompagnée du texte : "Ils promeuvent la laideur et la drogue : Non à la sous culture des médias !". Ce que la chanteuse n'a guère apprécié. L’affiche a été retirée.
Enfin, en 1995, ses comptes de campagne ont été invalidés car le candidat aurait récolté 1,7 million de francs de prêts sans intérêts. Des dons déguisés donc, qui "constituent pour le candidat un avantage", selon le Conseil constitutionnel. Jacques Cheminade a donc été contraint de rembourser le million de francs accordé par l'État pour les frais de campagne.
Ses biens ont été saisis. Il doit encore aujourd’hui 170 000 euros.
Son dérapage de 2012 : le parallèle entre Obama et Hitler
Le 9 mars 2012, le candidat, invité sur France Inter, fait une étonnante déclaration.
Jacques Cheminade a fait un parallèle entre Barack Obama et Adolph Hitler en déclarant : "La politique d'Obama, c'est une politique (...) de Wall street. Et ces mêmes milieux de Wall street (...) ont mis le pied d'Hitler à l'étrier en Allemagne, qui l'ont financé. Donc, on retrouve cette même tendance".
Pourtant, lorsqu’on lui demande si Obama est comparable à Hitler, il répond : "Non, c'est pas pareil, c'est une politique engagée à la façon d'Hitler au départ, c'est-à-dire une politique de triage social".
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Lyndon LaRouche, un ami très proche mais dérangeant
Dans les années 70, Jacques Cheminade travaille aux États-Unis pour l’ambassade de France. C’est là qu’il rencontre son ami et mentor, Lyndon LaRouche, un homme politique qui prône la réorganisation complète du système financier international et un adepte de la théorie du complot de l'oligarchie financière mondiale.
Seulement, cet "ami" est coutumier des dérapages antisémites et homophobes, ce qui lui vaut une étiquette d’ "extrémiste politique". Une relation qui ne rend pas forcément service à l’image de Jacques Cheminade.
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Sa position sur les jeux vidéos
Dans son programme, le candidat propose d’interdire les jeux vidéo violents.
Jacques Cheminade va jusqu’à faire un parallèle entre les jeux vidéo et la tuerie dans l’école de Toulouse. Mardi 20 mars, invité à l’antenne de Canal +, il déclare que "Ce n'est pas la cause, mais ça crée un climat". Selon lui, "très souvent ces meurtres de masse sont associés à des jeux vidéo violents".
Jacques Cheminade : le candidat de l’espace
L’une des thématiques chère à Jacques Cheminade est la conquête spatiale.
Selon lui, coloniser la Lune et Mars est "impératif moral".
Il considère que la Lune pourrait être industrialisée et servir de "base pour la production d’énergie par la fusion thermonucléaire contrôlée".
Le candidat souhaite également "réduire le temps des voyages de l’avenir entre la Terre et Mars à dix-quinze jours" pour "y créer nous-mêmes les conditions d’une possible vie".
Ce candidat qui veut remplacer l’Euro
À l’instar de Nicolas Dupont-Aignan, Jacques Cheminade souhaite sortir de l’Euro.
Il propose de "passer de l’euro unique à des euros nationaux". La monnaie française serait donc le "franc polytechnique".
Les relations internationales selon Jacques Cheminade
Parmi ses propositions phares, le candidat Jacques Cheminade souhaite développer les relations avec l’Eurasie avec, notamment, la création d’un pont terrestre eurasiatique. Il entend ainsi "développer de nouveaux espaces à l’intérieur du continent eurasiatique, dans une logique de désenclavement" afin de "faire rayonner la vie économique à l’intérieur des terres, là où le développement a été moindre jusqu’à présent", "produire de la productivité" par l’apport d’infrastructures.
Le candidat n’exclut toutefois pas "bien au contraire, un développement eurafricain et euro-méditerranéen".
Pour cela, le candidat préconise "l’annulation de la dette des pays du tiers monde" pour "dégager des possibilités de développement dans les pays du Sud" car "c’est dans notre propre intérêt économique", écrit-il sur son site.
Crédit photo : © cheminade-le-sursaut.org
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