De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Manque d’éducation financière, jargon incompréhensible, manque de temps… Par peur, prudence ou manque d’intérêt, les femmes se détournent généralement des questions financières et patrimoniales. Si elles sont très nombreuses à gérer le budget du foyer, elles consultent moins les sites dédiés à la finance et sont moins averses au risque. 75% des femmes ont certes, une épargne personnelle, mais, d’après un sondage mené par le Cercle de l’Épargne en septembre 2020, les femmes semblent privilégier des produits sécurisés et liquides tels que l’assurance vie en euros ou le Livret A. Quant aux hommes, ils misent plus sur des actions et de l’immobilier d’investissement.
Elles ont en revanche moins recours au crédit (15% seulement contre 19% chez les hommes). D’ailleurs, comme le rapporte Comparateurbanque.com, 79% de celles qui se lancent dans l’entreprenariat, le font sans financement. Quelles en sont les raisons ? "Les femmes, y compris les jeunes générations, se censureraient-elles autour des questions d’argent ?" ComparateurBanque a tenté de répondre à cette question.
Placements : des produits financiers non adaptés aux femmes et un manque de confiance
Le constat est sans appel. Les canaux en ligne - blogs, chaines YouTube et autres sites- traitant des banques, des Fintechs et de gestion d’argent, ont en grande majorité, une audience masculine. C’est d’ailleurs le cas chez ComparateurBanque, qui constate que seules 20% des visites proviennent de la gent féminine. "Sur ma chaîne YouTube, Steph ComparateurBanque, j’observe la même chose. Mes vidéos, au sein desquelles j’analyse et synthétise les offres des banques, néobanques et autres fintechs, attirent 78% d’hommes", nous précise Stéphanie Thomas, directrice de publication de Comparateurbanque.com chez HOP Digital France.
Souvent en cause, "une confiance moindre en leurs connaissances financières par rapport aux hommes" et un scepticisme vis-à-vis de la qualité de l’accompagnement, comme des produits bancaires en ligne. Selon Martina Weimert, associée au sein du cabinet Oliver Wyman et spécialisée dans les services financiers, les femmes détestent aussi et surtout le jargon des prestataires financiers et pâtissent de produits bancaires non adaptés à leurs parcours, souvent hachés, et à leurs plus faibles revenus.
Pourtant, du fait de ces inégalités persistantes, la construction et l’optimisation de leur patrimoine sont très fortement recommandées.
Existent-ils alors une offre dédiée aux femmes ou faut-il réviser les produits financiers ?
Placements : concevoir des produits répondant aux besoins des femmes
"Si, au Vénézuela, une banque unique en son genre a été créée par des femmes et pour les femmes, en France, il n’existe rien de tel", nous indique Stéphanie Thomas. "Alors qu’elles jouent un rôle de plus en plus influent en tant qu’acheteuses, leurs attentes ne sont pas satisfaites par les sociétés de services financiers et de gestion de patrimoine, dont les offres sont trop généralistes et élaborées pour "l’homme moyen", ajoute-t-elle.
Selon Martina Weimert à "revenus égaux, ces dernières devraient bénéficier d’un niveau d’équipement comparable à celui des hommes. Ce qui n’est ni le cas pour des produits comme l’assurance-vie, les crédits immobiliers, ou encore les crédits destinés aux créateurs d’entreprise".
"C’est pourquoi, au sein de ComparateurBanque, nous écoutons les questions et les besoins pour y répondre rapidement. Nous nous efforçons aussi de simplifier ce jargon incompréhensible tant utilisé par les établissements bancaires, et proposons des solutions banque et finance sur-mesure, par le biais de nombreux classements par thématiques et profils hyper personnalisés (prof de yoga, famille, amateur de crypto, digital nomade …)", détaille dans nos colonnes la directrice de publication de la plateforme.
"Il y a également de plus en plus de néobanques qui se spécialisent dans des "niches" (écolos, mineurs, cryptophiles…). Il se peut donc qu’à l’avenir, une néobanque soit dédiée aux femmes. Elles pourraient par exemple proposer des solutions simples et efficaces pour la famille, les enfants potentiellement, un micro-crédit, ou encore une déclinaison de produits axés sur une assurance santé ciblant les maladies féminines comme le cancer du sein, ou leur donner la possibilité d’investir dans des secteurs qui touchent les femmes".
En attendant, comment les femmes peuvent-elles changer leur rapport à l’argent ?
Placements : formation et coaching pour réconcilier les femmes et l’argent
"Peurs, expériences. Nous avons toutes et tous notre propre histoire avec l’argent", nous assure Gabriella Mendoza, fondatrice de Parlons d’Argent.
Afin d’aider les femmes à mieux gérer leur argent et patrimoine, cette coach spécialisée dans l’éducation financière du grand public au sein des pays francophones a créé un atelier nommé Femmes et argent, pour celles exerçant une profession libérale, les cheffes d’entreprises et entrepreneuses en devenir : "Au fur et à mesure de mes conférences, les demandes de coaching provenant de femmes se sont multipliées. C’est pourquoi j’ai décidé de mettre en place cette approche holistique, pour répondre à leurs besoins. Méditation, réflexion, cahier de visualisation, plan d’action, exercices hebdomadaires… Grâce à ces différents outils, on parvient à comprendre pourquoi on a pu agir de telle ou telle façon par rapport à l’argent et on dénoue ainsi certains blocages, afin d’améliorer la performance et augmenter les profits."