De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’inflation malmène le portefeuille des Françaises et des Français. Les prix à la consommation grimpent très largement (en un an, de mai à mai, ils ont bondi de 5,2% d’après l’Insee) et cela n’est pas sans conséquence sur les finances de tout un chacun. Un tel phénomène ne se contente pas de rogner le pouvoir d’achat de celles et de ceux venus, tant bien que mal, remplir leur caddie de courses. Il a aussi un impact néfaste sur leur épargne, explique 20 minutes après avoir interrogé François Geerolf, professeur d’économie et spécialiste des placements. Selon lui, de telles périodes se montrent toujours dangereuses pour les bas-de-laine des épargnants. Et pour cause ! “La plupart des taux d’intérêt sont actuellement négatifs”, rappelle-t-il.
Dès lors une question simple se pose : peut-on sereinement continuer à épargner en période d’inflation ? Ou vaut-il mieux se montrer patient et ne plus alimenter, dans l’immédiat, ses contrats et ses comptes ?
Comment bien conduire son épargne en période d’inflation ?
Pour répondre à cette première question, il faut en soulever une autre : existe-t-il une véritable différence entre l’épargne et l’investissement ? Oui, répond d’entrée de jeu Nathalie Cariou, coach en intelligence financière qui dispense quelques-uns de ses conseils à Planet. Pour en retrouver davantage, il est aussi possible de consulter son site, Les clefs de la réussite. “L’épargnant et l’investisseur n’ont pas les mêmes objectifs, pas la même mentalité. C’est le premier point de différence, qui permet aux uns de s’en sortir en période d’inflation et de maintenir le niveau de leur capital quand les autres n’y arrivent tout simplement pas”, explique-t-elle.
“L’épargnant opte pour des produits réglementés, dont les taux d’intérêts sont généralement compris entre 0 et 3%. Ce sont des valeurs faibles, qui ne permettent pas de lutter contre l’inflation. Dès lors, dans une période comparable, il perd chaque mois la différence”, observe encore la spécialiste. De quoi penser, qu’il vaut mieux investir ? Peut-être…
Faut-il épargner en période d’inflation ?
Pour maintenir le niveau de son capital, avoir recours à la seule épargne ne s’avère guère suffisant. Le conseil de Nathalie Cariou ? Opter pour l’investissement. “Passer d’épargnant à investisseur, c’est changer de mentalité. Il faut se former, accepter de prendre des risques parce que ne pas accepter de perdre c’est aussi ne jamais gagner. A la différence de l’épargnant, l’investisseur ne joue pas seulement pour ne pas perdre”, souligne-t-elle.
Mais concrètement, comment passer de l’un à l’autre ? Faut-il revoir les produits sur lesquels l’on choisit de déposer son argent ? Oui, notamment. “Il faut passer par la bourse plutôt que par le Livret A, envisager des investissements immobiliers actifs et rentables, comme de location de courte durée par exemple”, cite la spécialiste, qui évoque aussi, avec plus de réserve, les crypto-monnaies.
Reste à savoir comment minimiser le risque…
Investir en période d’inflation : peut-on minimiser le risque ?
Malgré l’inflation, plusieurs réflexes permettent de minimiser considérablement les risques pris par les investisseurs. Si cela ne constitue en aucun cas l’assurance de récupérer sa mise, c’est tout de même un moyen de perdre moins en cas de coup dur.
“En se formant, on apprend aussi à éviter certains problèmes évidents”, témoigne d’entrée de jeu Nathalie Cariou, qui évoque aussi la pertinence d’une stratégie de diversification du patrimoine. Celle-ci vient en effet “équilibrer le risque”.
Et elle de recommander, en outre, d’investir dans des biens “en dur”. “En période d’inflation, c’est l’argent qui perd de la valeur. La valeur intrinsèque d’un bien ne chute pas. C’est donc le bon moment pour acheter un bien immobilier ou une forêt, par exemple”, explique-t-elle.