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C’est, de toute évidence, l’un des placements les plus appréciés des Françaises et des Français. L’assurance-vie, de même que le Livret A, s’impose en effet comme l’un des produits auxquels les épargnants ont le plus recours et ce n’est guère étonnant. Elle présente de nombreux avantages et s’est installée sur le temps long, comme l’expliquait l’économiste Jacques Bichot dans nos colonnes. Cette “composante indispensable” de toute stratégie patrimoniale qui se respecte, selon Le Figaro, a été construite pour se montrer efficace.
"L’assurance-vie est un produit un peu étrange au départ mais qui a fini par faire son trou. Plusieurs dispositifs fiscaux l’ont favorisée par rapport à d’autres placements et elle a bénéficié d’un mauvais outillage français en matière d’épargne de long-terme. Il n’était donc pas très complexe de combler ce vide. Pourtant, il faut bien le dire, l’assurance-vie n’a pas particulièrement démérité ; quand bien même ce n’est pas le placement du siècle", déclarait le spécialiste en mars dernier. Et d’ajouter à son analyse : "C’est le bon placement de long terme du bon père de famille".
Pourtant, si populaire l’assurance-vie puisse sembler, elle n’en demeure pas moins menacée, informe Le Revenu. En cause ? Une conjoncture particulière, tant sur le plan économique que sur le plan politique, expliquent nos confrères. Récapitulatif.
Assurance-vie : les dangers qui pourraient menacer votre épargne
Dans les faits, trois dangers spécifiques pourraient inquiéter les épargnants. Certains semblent inévitables, d’autres pourraient peut-être faire l'objet d’amendements.
- Il y a d’abord l’inflation, constatée au quotidien au moment de remplir son panier de courses ou de faire le plein.
- Il y a aussi la flambée des taux d’intérêt à long terme, qui ne saurait être sans impact sur la réalité des performances de l’assurance-vie.
- Finalement, il ne faut pas non plus oublier la potentielle réforme fiscale que le chef de l’Etat espère mener.
Assurance-vie, inflation et taux d’intérêts : quels points d’inquiétudes ?
Le fonctionnement même de l’assurance-vie, majoritairement réinvestie par les assureurs en obligations, implique une forte sensibilité à la hausse des taux d’intérêts. Ceci étant dit, expliquent nos confrères, il faut du temps avant que les effets d’une telle situation ne se fassent ressentir. C’est pourquoi certains établissements craignent d’ores et déjà des retraits susceptibles d ’engendrer une crise systémique.
Du reste, il faut aussi composer avec l’inflation, que connaissent bien les épargnants. Celle-ci, ainsi que l’expliquait récemment Nathalie Cariou dans nos colonnes, ne permettra pas à l’assurance-vie de se montrer réellement rentable…
Assurance-vie : quid de la réforme Macron ?
Si l’assurance-vie n’est à priori pas directement concernée par les prochaines réformes que le chef de l’Etat a dit vouloir engager, elle pourrait tout de même s’avérer moins attractive à l’issue de diverses transformations fiscales.
Il ne s’agit, pas cette fois, de réduire l’amplitude des divers avantages qu’affiche aujourd’hui l’assurance-vie. Ceci étant dit, dans la mesure où il s’agit d’un produit régulièrement utilisé pour faciliter la transmission de son patrimoine, la réforme Macron relatives aux allègements fiscaux en la matière pourrait faire doublon.
Si la succession est de toute façon simplifiée, rappellent nos confrères, l’attrait de l’assurance vie s’en voit minimisé.