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Votre épargne est-elle en danger ? La dette covid se fait chaque jour plus lourde et l'exécutif pourrait soudainement être tenté de solliciter les contribuables. Bien sûr, Bruno Le Maire s'est engagé à ne pas le faire, rappelle Europe 1. Il déclarait récemment, sur le plateau de Sonia Mabrouk, que ce n'était pas là le projet du gouvernement. Au contraire ! Le patron de Bercy entend à tout prix respecter le "quoiqu'il en coûte" initialement annoncé par Emmanuel Macron. "C'est un engagement que j'ai pris comme ministre des Finances, je n'augmenterai pas les impôts", clame-t-il. Et d'insister : "Nous ne pouvons pas faire payer la note aux Français".
Pourtant, poursuit la radio, les contribuables ne se laissent pas convaincre. Ils sont 76% à dire ne pas croire à une quelconque stabilité des impôts dans les mois à venir. Dans nos colonnes, l'économiste Philippe Crevel nuance : la hausse arrivera bel et bien, mais plutôt aux alentours de 2023, ou 2024.
Hausse des impôts et dette covid : ces périls qui menacent votre épargne
Pour l'économiste Marc Touati, qui préside le cabinet ACDEFI et signe une tribune pour Capital à ce propos, la situation est peut-être plus inquiétante. Selon lui, l'épargne est effectivement menacée par une hausse des impôts. En cause ? Un récent avis rendu par le Fonds monétaire international : il conseille aux Etats surendettés, dont fait évidemment partie la France, de s'attaquer à l'épargne du contribuable. Il faudrait donc augmenter la fiscalité du patrimoine, assène le FMI. "Tout un programme", commente simplement l'économiste…
Epargne : utilisera-t-on votre argent pour sauver les banques de la faillite ?
Dans sa tribune pour Capital, Marc Touati ne s'arrête pas là : il identifie d'autres problèmes pour votre épargne, dont le risque de faillite des banques. Ce ne serait, explique-t-il, pas une première en Europe. En 2013, pendant la crise chypriote, certains contribuables avaient été sollicités et avaient bien involontairement participé au sauvetage de leur établissement bancaire.
Ce serait aussi possible en France, alerte-t-il. Une directive européenne, entrée en vigueur le 1er juin 2016 et relative au "redressement des banques" ainsi qu'à "la résolution de leurs défaillances" permet désormais le prélèvement sur certains comptes. Les clients dont le compte en banque est bien alimenté - à partir de 100 000 euros de dépôts - pourront désormais être prélevés en cas de risque de faillite…
Arnaques et épargne : faut-il s'inquiéter ?
N'oublions pas non plus le risque d'arnaques à l'épargne, qui ne cesse de se développer depuis l'avènement de l'informatique.
Pire encore, la pandémie semble profiter aux fraudeurs qui, affirme Marc Touati pour Capital, "se sont multipliés et ont gagné en ingéniosité".
Pour ne pas se faire avoir, l'économiste recommande donc de "ne faire confiance à personne, à l'exception des professionnels agrées par les autorités officielles". Faites donc preuve de la plus grande vigilance.