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J’ai dix ans, Allô Maman, Bobo, Rame ou encore Foule sentimentale… Alain Souchon a marqué toutes les générations durant sa carrière. Des tubes aux duos mémorables (avec Laurent Voulzy, Jane Birkin ou ses fils Charles et Pierre Souchon), la bande originale de sa vie a été riche en souvenirs. Certains ont d'ailleurs grandement bercé sa jeunesse.
En 2011, Alain Souchon publiait À cause d’elles, un album composé essentiellement de reprises de comptines. Parmi les titres se trouvaient également une nouvelle version de J’ai dix ans, ainsi qu'un inédit, Le Jour et la Nuit. L’occasion pour ce grand enfant rêveur de faire appel à un chœur de jeunes garçons pour l’accompagner sur sa chanson.
Hugo : "On était perturbés par l’agitation d’Alain Souchon"
Une décennie plus tard, trois anciens choristes ont accepté d’évoquer leurs meilleurs souvenirs avec Alain Souchon pour Planet. Comme Hugo, âgé de 10 ans à l’époque, qui se rappelle que le projet "a été fait très rapidement. On a été prévenus un peu au dernier moment", raconte l’étudiant en sciences politiques. Après la sélection établie par leur chef de chœur Christian, six enfants ont passé la journée avec Alain Souchon pour enregistrer le morceau aux Studios Ferber à Paris.
"Alain Souchon était là quand nous sommes arrivés, pour nous accueillir", se souvient Pierre, l’un des six chanceux. "On a eu le temps de parler avec lui, se poser et boire avant de démarrer la séance". Pour Le jour et la nuit, ils ont entonné une simple mélodie pour les refrains. "On avait enregistré les voix durant toute une après-midi et on tournait également le clip", explique Hugo avant de glisser une anecdote sur le tournage. "On était perturbés par l’agitation d’Alain Souchon. On nous voit rire parce qu’il saute un peu dans tous les sens et c’était assez marrant".
Martin : "Il nous faisait des blagues pour détendre l’atmosphère"
Pendant un an, la chorale de garçons a accompagné Alain Souchon pour la promotion du single à la télévision. Vivement Dimanche et Champs Élysées ou encore La Fête de la chanson française, le titre au refrain lancinant tournait en boucle sur les ondes. Pour Martin, "sa chanson avait bien marché. C’était chouette de pouvoir participer à ce projet avec lui", confie l’étudiant en communication pour Planet. "Il était cool et rassurant, il nous faisait des blagues pour détendre l’atmosphère". Une fois sur scène, les enfants l’entouraient et chantaient en chœur pour le public et les téléspectateurs.
Quant à Pierre, il retient leur passage dans l’émission de Michel Drucker sur France 2. "C’est kiffant d’aller à Vivement Dimanche quand tu as 12 ans. Tu sais que tes parents regardent ça", a déclaré le musicien. Contrairement à Hugo qui a préféré La Chanson de l’année avec Nikos Aliagas sur TF1. "C’était impressionnant parce qu’il y avait des stars que l’on connaissait".
Pierre : "On lui a offert un disque du groupe et il l’a écouté avec nous"
Des studios Ferber à la télévision, Alain Souchon a partagé de nombreux moments avec ses choristes. En coulisses, l’artiste et les enfants échangeaient souvent autour de la musique. "Nous sommes allés dans sa loge pendant une dizaine de minutes. On lui a offert un disque du groupe et il l’a écouté avec nous", raconte Pierre à Planet.
Pour autant, son ami Martin nous avoue. "Ce n’est pas forcément les sons que j’écoute dans la musique française, mais j’aime le duo qu’il forme avec Laurent Voulzy". Aujourd’hui, les trois hommes âgés d’une vingtaine d’années restent convaincus du talent de l’auteur-compositeur et interprète.
"Ce sont des textes sensés qui allient un peu de slam et de la variété. Il est assez unique", observe Hugo. Tandis que Pierre salue "une grande figure de la chanson française". "Sa musique est propre à lui. Il n’y a pas eu d’autres artistes qui ont essayé de le copier". De sa jeunesse à ses grands succès, Laurent Delahousse vous invite à découvrir la vie d’Alain Souchon ce vendredi 30 septembre dans Un jour, un destin, sur France 3 à 21h10, suivi de son concert au Dôme de Paris au printemps 2022.