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Combien gagne Philippe Martinez : les incroyables salaires de certains syndicalistes
"Vous êtes le Robin des Bois à l'envers", lançait Philippe Martinez, sans ambages, à l'attention d'un Gérald Darmanin visiblement agacé. Sur le plateau de BFMTV, le 15 décembre 2019, les deux hommes débattaient de la réforme des retraites et le montant des pensions. Le secrétaire général de la CGT expliquait pourquoi, de son point de vue, le projet du gouvernement ne pouvait faire que des perdants.
Ce n'est pas la première fois que l'ancien technicien métallurgiste tient de tels propos contre l'exécutif. En septembre 2017, il faisait le même reproche à Emmanuel Macron qu'il accusait d'être le "Robin des Bois des riches", rappelle Sud Radio. Une question demeure, cependant : à l'heure ou certains responsables syndicaux sont payés des milles et des cents, de quel côté se trouve Philippe Martinez ? Combien gagne l'ancien dirigeant de la Fédération des travailleurs de la métallurgie ?
Visiblement moins que ce qu'ont pu toucher certains leaders de Force Ouvrière, rapportait Libération en 2018. Il faut dire que, dans le cas de Jean-Claude Mailly par exemple, les émoluments pouvaient grimper très haut… A l'année, l'ancien patron de FO percevait 100 334 euros brut, en comptant les différentes primes (permanence, vacances, activité culturelle et sportive, fin d'année, sujétion, etc) qui venaient gonfler son généreux salaire. Au total, cela représente environ 6 500 euros net par mois.
Le salaire de Philippe Martinez, par comparaison, est autrement moins élevé. Même avec les primes, précise la centrale de Montreuil, il n'arrive pas à la moitié du montant perçu par son ancien homologue. En tout et pour tout, il se contenterait de quelques 49 000 euros brut annuels, soit 3 100 euros chaque mois à peu près. Il est donc moins bien payé que Laurent Berger, qui perçoit pour sa part 5 400 euros net, "treizième mois compris" renseigne le quotidien.
Le salaire de Philippe Martinez payé par le loyer d'une maternité à la dérive ?
Les chiffres avancés par Libération diffèrent de ceux de Capital, qui se base sur les révélations de L'Express-L'Entreprise. A en croire l'hebdomadaire, le secrétaire général de la CGT aurait perçu 55 000 euros en 2018, soit 6 000 euros de plus que l'année précédente. Une hausse de revenus essentiellement liée aux primes que Renault, l'employeur de l'ancien technicien métallurgiste, déciderait ou non de lui verser. L'organisation calque en effet la rémunération de ses syndicalistes sur ce qu'ils auraient normalement dû toucher.
Dans son article, L'Express pointe aussi du doigt l'une des sources de financement qui permettrait peut-être à la CGT de payer Philippe Martinez : il s'agit du loyer d'une maternité parisienne, que le mensuel présente comme "à la dérive". La fédération de la métallurgie est propriétaire des locaux où exercent le personnel de santé… et réclame un loyer bien trop cher.
Impossible, pourtant, de la baisser. Et pour cause ! Ce dernier "contribue au financement de plusieurs postes de permanents de la fédération pour l'activité syndicale", explique l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) dans un rapport qui s'attaque à la gestion de la maternité des Bleuets par l'association propriétaire. C'est ce même rapport qui souligne les potentielles connections avec le salaire de Philippe Martinez.
Classe de neige, soirées VIP au stade de France et appartement modeste : le train de vie de Philippe Martinez
Il est donc loin d'être le mieux payés des responsables syndicalistes. Mais quid de son train de vie ? De sa culture ? Il a grandi, rapporte Capital, dans "une banlieue huppée à l'ouest de la capitale" : Rueil-Malmaison. Pourtant, il ne vivait pas la grande vie, puisqu'il habitait un "modeste appartement" au quatrième étage "d'une petite cité ouvrière" au pied du mont Valérien.
Passionné de sport, et particulièrement de football, il lui arrive "régulièrement" de profiter de la loge de Pierre Ferracci, patron du cabinet Secafi-Alpha, au stade de France. Cependant, à la différence Manuel Valls, par exemple, il ne quitte que rarement la France pour soutenir son club préféré, le FC Barcelone. Il a pratiqué les sports d'hiver par le passé, à l'occasion d'une classe de neige dont il garde un agréable souvenir… Et serait allergique à la cravate. "Pas question de se déguiser en bourgeois", résume le mensuel, qui indique qu'il loge aujourd'hui dans un "modeste pavillon de Villiers-Sur-Marne". Son véhicule n'est pas plus luxueux, puisqu'il roule "dans une vieille Renault Scénic".