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Jean-Jacques Goldman fait partie des artistes emblématiques de la chanson française. L’occasion de revenir sur l’histoire de l’un de ses titres les plus emblématiquesJe te donne. Jean-Jacques Goldman, aidé de son complice de toujours, Michael Jones, dévoile ce titre en octobre 1985. Fabien Lecoeuvre, attaché de presse et spécialiste de la chanson française, confie à Planet la genèse de ce titre à succès. Selon lui, "Je te donne est avant tout une histoire d’amitié entre un guitariste, Michael Jones, et Jean-Jacques Goldman. L’auteur de 1001 histoires secrètes de chansons rappelle que la rencontre entre les deux hommes remonte à 1977.
"Je te donne" : un duo avec son complice de toujours Michael Jones
"À cette époque, Jean-Jacques Goldman fait partie d’un groupe baptisé Taï Phong et pour se faire remplacer lors d’une tournée il passe une petite annonce dans un magazine spécialisé pour trouver un guitariste. Ce guitariste gallois sera Michael Jones", détaille Fabien Lecoeuvre. Après avoir sympathisé, Michael Jones composera même plusieurs titres en 1979 pour un album du groupe de Jean-Jaques Goldman, Taï Song.
Les deux hommes resteront en contact au moment où la carrière de Goldman décolle. C’est tout naturellement que l’artiste demandera à son ami gallois de l’accompagner sur scène. "C’est alors qu’il travaille sur son quatrième album solo, Non homologué, que Jean-Jacques Goldman a l’idée d’enregistrer un duo avec son complice de toujours Michael Jones", révèle le spécialiste des chansons françaises.
Un hymne sur "la richesse des différences" contre la montée du FN
Un titre qui a la particularité d’associer paroles françaises et anglaises. "Goldman cherche toujours à faire un rime avec une phonétique anglaise quand il compose. C’est pour ça qu’il a voulu laisser l’émotion avec les mots anglais de Michael Jones. Il voulait surtout faire une chanson qui évoque la force et la richesse des différences", assure Fabien Lecoeuvre. Il rappelle que cette chanson de Goldman intervient "dans une période où il y a une montée en France du FN très forte et que c’était une réponse et un hymne à la tolérance entre les hommes. Une chanson qui rencontre dès le mois de décembre 1985 un immense succès en se classant au top 50. "Elle restera même top 1 pendant huit semaines, c’est un énorme succès".
Une chanson enseignée dans les écoles
"Une chanson qui est restée dans les mémoires et qui, encore aujourd’hui, est apprise dans les écoles aux nouvelles générations", insiste le spécialiste de la chanson française. "Aujourd’hui, ‘Je te donne’ est plus qu’une chanson, c’est un hymne, scande l’attaché de presse. Fabien Lecoeuvre précise que Jean-Jacques Goldman a donné son accord pour qu’un groupement d’artistes reprenne cette chanson comme hymne de l’association "Le refuge", qui vient en aide aux jeunes homosexuels rejetés par leur famille. "Les droits de la chanson financent donc le programme de cette association", ajoute l’expert de la chanson française qui souligne le côté avant-gardiste de Jean-Jacques Goldman pour s’engager dans des causes. "Il est très heureux que cette chanson soit un porte-drapeau pour ces générations LGBT. Ce n'est pas étranger au fait qu'il soit très souvent la personnalité préférée des Français.
Jean-Jacques Goldman : sa carrière avait débuté un 11 octobre
"Je te donne reste le single le plus vendu de Jean-Jacques Goldman et un des titres de l’artiste les plus repris. "En 1996, en pleine mode des boys-bands, le groupe Worlds Apart reprendra la chanson en version dance sous l’impulsion de leur manager", rappelle Fabien Lecoeuvre. Amir la reprendra plus récemment et il y a même une tournée triomphale en ce moment dont Michael Jones fait partie et bien sûr la chanson Je te donne reste l’hymne du spectacle.
À l’occasion de son anniversaire, ce mardi 11 octobre 2022, il est aussi important de rappeler que cette date n’est pas anodine puisque c’est un 11 octobre que Jean-Jacques Goldman a débuté son immense carrière à l’âge de 30 ans. "Sa carrière solo commence le jour de ses 30 ans le 11 octobre 1981 avec son premier tube Il suffira d’un signe", conclut Fabien Lecoeuvre.