De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
De la chanson au cinéma, Bourvil a marqué le public français sur plusieurs générations grâce à ses rôles iconiques, notamment en duo avec Louis de Funès ou Jean Marais. Avant de jouir d’une incroyable popularité, André Raimbourg (de son vrai nom) vivait avec sa famille en Normandie durant l’entre-deux-Guerres. Dans sa jeunesse, il a un goût prononcé pour la musique et intègre la fanfare de Fontaine-le-Dun où il joue de plusieurs instruments : l'harmonica, l'accordéon et du cornet à pistons.
Un talentueux musicien qui tombera sous le charme d’une jeune femme, Jeanne Lefrique, durant une soirée dans un bal de fête en 1936. Entre le fils de fermiers et la fille d'un contremaître à la sucrerie du village, c’est le coup de foudre. Alors que Bourvil connaît de gloire et de succès, il reste toujours fidèle à sa douce compagne.
Jeanne Lefrique agacée par la voiture de Jean-Pierre Mocky
En janvier 1943, André Raimbourg et Jeanne Lefrique se marient et fondent leur famille. De leur union naissent leurs deux fils, Dominique (en avril 1950) et Philippe (en mars 1953). Dans Le Parisien, son fils aîné évoquait ses souvenirs de son père et ses célèbres amis comme Georges Brassens et Jean-Pierre Mocky. "Moi, j'étais ado alors cela ne m'épatait pas", s’amusait-il. "Je me souviens aussi de Mocky, qui venait présenter ses films à mon père : il avait une vieille Volvo qui lâchait de l'huile sur les graviers, cela agaçait ma mère…".
Pourtant, comme son ami Louis de Funès, Bourvil n’était pas un homme des mondanités, préférant être auprès de son épouse et ses enfants. "Tous deux fuient les mondanités, les intrigues, les intellectuels, les puissants, les vanités. Ils aiment la vie de famille, le jardinage, les bons petits plats et les vins joyeux", écrivait le journaliste Bertrand Dicale dans son livre consacré au complice de Bourvil, paru aux éditions Grün en 2020.
Sa femme de Bourvil meurt dans un accident de la route
Formant une famille idéale, Bourvil et sa femme Jeanne s’établissent entre Paris et Montainville, où ils ont acheté une maison de campagne pour y couler des jours heureux. À la mort de l’artiste en 1970 des suites d’un cancer de la moelle osseuse, elle continue à veiller sur leurs deux fils. Mais, alors qu’elle est en chemin pour se recueillir sur la tombe de son mari, Jeanne Lefrique trouve la mort dans un terrible accident de la route en janvier 1975. Elle repose aujourd’hui à ses côtés dans le même caveau, dans la commune située en Eure-et-Loir.