La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
L'amour est au rendez-vous tous les lundis soirs sur M6. Alors que la quatrième saison de Mariés au premier regard continue de rassembler des millions de téléspectateurs devant leur écran, les célibataires volontaires (à l’expérience dans ce programme de romance) se bousculent à la mairie, prêts à rencontrer l’âme sœur et s’unir devant Monsieur le maire.
Un rôle de premier plan puisque depuis la première saison de Mariés au premier regard (2016), c’est Yves Vidal, maire (sans étiquette) de Grans dans les Bouches-du-Rhône qui unit les futurs époux sous les objectifs des caméras. Un exercice que connait bien cet ancien député car sa commune a déjà accueilli Coup de foudre au prochain village (TF1) en ses terres gransoises. Un programme produit par Studio 89 Productions, également derrière l’émission de M6.
"Quand ils m’ont recontacté, sous réserve de vérifier que tout était conforme et réglementaire, je me suis dit que cela pouvait faire de la publicité pour la commune", explique Yves Vidal à Planet. Et ce n’est pas le succès du programme qui dira le contraire. Déjà quatre saisons et une dizaine de couples se sont dit "oui" devant le maire de Grans pour le meilleur et pour le pire. "En ce moment, on me parle que de ça", avoue-t-il.
Une participation critiquée par d'autres maires
Mais Yves Vidal nous l’assure. Il célèbre les unions sans être sous les ordres de la production. "Lorsque les deux mariés sont devant moi, la production filme ce qu’elle voit. Mais elle ne me fait pas refaire les scènes", confie le retraité avec conviction. "Quand je célèbre le mariage, je suis dans un acte d’état civil, je ne suis pas en représentation. Donc à ce moment-là, je fais comme je veux, je dis ce que je veux".
Pourtant, son rôle face caméra lui a valu quelques critiques de la part de certains édiles, l’accusant de porter "atteinte au mariage et à l’amour". Des avis réfutés en bloc par Yves Vidal. "J’ai fait remarquer à ces maires qui m’avaient fait ses reproches que nous ne faisons pas un acte d’amour mais un acte administratif".
Un avantage médiatique pour la ville de Grans
A chaque saison de Mariés au premier regard, les unions célébrées devant les invités des candidats apportent un coup de pouce économique au village, à en croire les calculs minutieux du maire. "Si vous partez sur six mariages, il y a 20 invités par marié(e). Cela fait 40 personnes par mariage, ce qui revient à 240 personnes qui viennent dans le village", observe-t-il. De quoi permettre à tous les convives de se loger et de se restaurer dans sa commune et ses environs, ainsi qu’à l’équipe de production présents sur place pour quinze jours de tournage.
Côté médiatisation, Mariés au premier regard attise aussi la curiosité des touristes, surtout pendant les vacances d'été. "Au minimum, j’ai 12 à 15 familles qui sont en voyage, et qui viennent prendre une photo de la mairie, de la salle du conseil", nous assure Yves Vidal. Un succès pour la ville de Grans dont espère jouir encore le maire sortant à sa réélection pour les municipales. D’autant que le tournage de la cinquième saison du programme se profile déjà à l’été 2020.