Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
La nuit dernière, l'armée israélienne a affirmé avoir procédé à des "opérations ciblées" avec des tanks dans la bande de Gaza : prélude à la grande offensive terrestre promise par Israel depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre ? La réponse d'Israel sur l'enclave inquiète une communauté internationale partagée sur les rôles à attribuer dans le conflit. Le fragile numéro d'équilibriste joué par Emmanuel Macron peine à convaincre. Qui doit être considéré comme "le pire" assaillant dans cet ultime épisode de violence ? Le Hamas qui a perpétré ses attentats et tué sans ambages de jeunes civils, Israel qui pilonne une bande de Gaza peuplée de plus de 2,3 millions de Palestiniens ? Pour faire basculer une opinion occidentale toute en "oui, mais", l'Etat hébreu a misé sur la communication. Ainsi de très nombreux internautes français utilisateurs de Youtube ont pu constater en octobre alors qu’ils visionnaient des vidéos sur la plateforme appartenant à Google, l'apparition de publicités dénonçant les crimes perpétrés par le Hamas, présentant parfois un logo "State of Israel".
Des vidéos signalées
Ainsi en témoignait le journaliste Vincent Manilève sur X le 8 octobre, repris par Libération : "on vient de me signaler qu'une vidéo, postée il y a onze heures sur le compte officiel du ministère des affaires étrangères israélien, est diffusée en publicité pré roll de chaînes YouTube". 29 secondes de vidéo avant de pouvoir accéder à celle du Youtubeur Amixem pendant lesquelles ont lit "Le Hamas a déclaré la guerre à Israël. Les terroristes armés du Hamas se sont infiltrés en Israël par le biais d’une invasion terrestre et ont commencé à massacrer des Israéliens innocents. Des centaines de civils israéliens, y compris des enfants et des femmes, ont été tués ou blessés. Des Israéliens ont été pris en otage. C’est une guerre et Israël prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger ses citoyens contre ces terroristes barbares."
Une vidéo enfantine
La vidéo a été retirée mais d'autres ont suivies, lancées par la chaîne YouTube de la diplomatie israélienne. Le centre de transparence publicitaire de Google en affiche une quinzaine, une vidéo appelée "Ramenez nos enfants à la maison" diffusée depuis le 19 octobre comptabilisant plus de 4,4 millions de vues. "Le Hamas a enlevé nos êtres chers. Demain, ce peut être les vôtres !", prévient le court-métrage. Une autre vidéo, elle aussi toujours disponible, adopte des tons pastels et délivre ce message "40 nourrissons ont été assassinés en Israël par les terroristes du Hamas (ISIS). Tout comme vous feriez tout pour votre enfant, nous ferons tout pour protéger les nôtres. Maintenant, serrez votre bébé dans vos bras et tenez-vous à nos côtés." Le chiffre avancé n'a jamais été confirmé.
La France, première cible
Selon Libération qui a interrogé les résultats d'un outil de marketing digital, plus de 4,6 millions de dollars (environ 4,3 millions d'euros) auraient été investis par le ministère des Affaires étrangères israélien pour ces campagnes publicitaires en France. Au total, les montants engagés pour les ministère pour sa communication sont de l'ordre de 8,5 millions de dollars (8 millions d'euros) selon l'outil Semrush. Une somme en quasi-totalité injectée pour la France, l'Allemagne, et le Royaume-Uni. Interrogé par Libération sur les raisons pour lesquelles le public français a été particulièrement visé par la propagande, le porte-parole de l’ambassade d’Israël en France, Hen Feder, indique qu’il n’a "pas connaissance d’un ciblage spécifique de la population française".