Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Il a vécu en immersion totale dans une forêt. Geoffroy Delorme vient de publier son nouveau livre, intitulé L’homme-chevreuil, sept ans de vie sauvage. Il y raconte son parcours dans la forêt domaniale de Bord, dans l’Eure, en Normandie. Pourquoi ce titre ? Car, comme l’explique Paris Normandie, ses seuls amis étaient alors les chevreuils, puisqu’il était coupé de toute civilisation. Depuis une dizaine de jours, le trentenaire enchaîne les interviews à la télévision et à la radio pour présenter son ouvrage et surtout raconter cette partie extraordinaire de sa vie. Qui est-il réellement ? Que s’est-il passé durant ces sept années de "vie sauvage" ?
L’homme-chevreuil : un "Mowgly d'aujourd'hui"
"Quand j’étais gamin, je n’avais pas le droit d’avoir d’amis. Les chevreuils ont fini par devenir ma vraie famille", raconte Geoffroy Delorme à Konbini, expliquant avoir vécu dix ans en tout dans la forêt. L’aventure a réellement commencé il y a une quinzaine d’années, lorsqu’il était âgé de 20 ans, rapporte Paris-Normandie. Il croise alors la route d’un chevreuil qui lui fait confiance et l’accepte dans ce monde animal, d’ordinaire si méfiant des hommes. Il commence alors des allers-retours entre la maison de ses parents et ce coin de forêt où il a été accueilli par les chevreuils. Il finira par s’y installer définitivement pour quelques années.
Pas de cabane dans les bois, pas d’abri et pas de confort. Geoffroy Delorme se décrit alors comme un "Mowgly d’aujourd’hui" et se calque sur la vie des chevreuils. Comment a-t-il vécu autant de temps en pleine nature ? Comment a-t-il fait pour se nourrir, pour se réchauffer ? A quels dangers a-t-il été exposé ?
L’homme-chevreuil : le problème de la chasse
Lorsqu’il décide de quitter l’isolement ressenti chez lui et dans la société, Geoffroy Delorme croise la route d’un chevreuil qu’il appellera ensuite Daguet. Il explique à Konbini que ce dernier a été une sorte de "papa poule" et que lui a commencé "à mimer certaines choses qu’il faisait". "Au début, je faisais mes 8h de nuit en forêt et je tombais en léger état d’hypothermie", précise-t-il dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par le média. Daguet lui apprend alors à "récupérer" grâce à des "micro-siestes" et lui apprend aussi à "sélectionner [m]a nourriture".
Avec ces animaux, il s’introduit alors dans des potagers pour manger des légumes, notamment des carottes. Une vraie complicité se noue entre eux et avec d’autres. La seule chose qui était difficile, selon Geoffroy Delorme était "vraiment de subir des chasses régulières, je finissais par ne plus comprendre ma propre espèce". Il assiste un jour à la mort d’un de ses amis et décide d’apprendre aux chevreuils à "éviter la chasse", explique-t-il à Konbini. Pourtant, un jour, il décide de repartir.
L’homme-chevreuil : retour dans le monde humain
Geoffroy Delorme vit de belles et nombreuses années dans la forêt, mais décide de partir car les forêts sont de plus en plus éclaircies, anéantissant ainsi la possibilité d’voir une nourriture variée. "Le bénéfice-risque n’était plus là", explique-t-il à Konbini, pour justifier sa décision de "revenir tout doucement au monde humain". Selon Paris-Normandie, l’homme-chevreuil a quitté cette famille animale "après avoir croisé les yeux d’une femme promenant son chien dans cette forêt de Bord". "Après l’avoir accompagnée à sa voiture, il a finalement poursuivi sa vie à ses côtés", conclut le quotidien local.
Aujourd’hui, Geoffroy Delorme retourne régulièrement en forêt et surtout auprès des chevreuils car ils sont sa "drogue". Son livre, publié par les Editions Les Arènes, est disponible depuis quelques jours en format papier ou sur liseuse.