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Pas de grandes révolutions, mais des évolutions. Voici ce que réserve Bercy aux contribuables français en 2021. Après le déploiement du prélèvement à la source et de la déclaration automatique, la mise en place de la flat tax sur les produits d’épargne, la suppression de la taxe d’habitation pour 80% de la population, le gouvernement va s’atteler à gérer les réformes en cours. À commencer par celle de l’impôt local.
Taxe d’habitation : l’exonération progressive se poursuit
Si, depuis cet automne, vous n’êtes plus soumis à la taxe d’habitation sur votre résidence principale, vous ne devrez, sauf forte hausse de vos revenus, plus jamais vous en acquitter. Seuls 20% des foyers français les plus aisés vont continuer à la payer.
Toutefois, la réforme de cet impôt local entre dans un second cycle et fait place à une nouvelle exonération progressive, sur 3 ans. En 2021, les ménages devant encore la régler, bénéficieront ainsi d’une réduction de 30%. En 2022, la remise sera de 65% puis de 100% en 2023 sur la résidence principale uniquement. Comme le rappelle néanmoins Moneyvox "l’évolution des taux fixés par les collectivités locales peuvent atténuer la baisse attendue".
Si votre paiement est mensualisé, pensez à demander la diminution de 30% de vos mensualités à la Direction générale des Finances publiques (DGFiP). La réclamation s’effectue en ligne sur impots.gouv.fr. Malheureusement, le délai est déjà dépassé pour votre prélèvement du mois de janvier, mais une requête établie avant fin décembre sera prise en compte par le DGFiP pour l’échéance de février.
Qu’en sera-t-il du barème de l’impôt sur le revenu ?
Impôt sur le revenu 2021 : vers une évolution classique du barème
Après une année de transition, les effets de la refonte du barème de l’impôt sur le revenu, vont davantage se faire ressentir en 2021. Bien que perceptible pour de nombreux contribuables en 2020 de par le prélèvement à la source, le réel impact de la réforme fiscale, décidée au printemps 2019 à la suite de la crise des Gilets jaunes, se fera vraiment ressentir pour l’impôt à payer en 2021 sur la base des revenus 2020.
Le barème définitif, figurant dans la loi de finances pour 2021, sera promulgué dans les prochains jours, enterrant définitivement la première tranche à 14% au profit de celle à 11%.
Quid des réductions fiscales ?
Réductions fiscales : place à la prolongation
Dons, Pinel, IR-PME… Pour faire face à la crise sanitaire, le gouvernement a décidé de prolonger différentes niches fiscales. Le seuil de dons donnant droit à une réduction de 75% a par exemple été relevé à 1000 euros en 2020, au lieu de 553 euros en théorie, pour les dons effectués aux organismes d’aide aux personnes en difficulté. La loi de finances pour 2021 prolonge ce seuil en 2021. Au-delà de 1000 euros, le taux "classique" de 66% s’appliquera, tout comme pour les autres associations d’intérêt général.
Par ailleurs, si l’incitation fiscale à l’investissement locatif "Pinel" pour les projets immobiliers neufs est prolongée jusqu’en 2024 par la loi de finances, le dispositif sera rogné dès 2023. En 2021, la réduction de 12%, 18% ou 21% sur 6, 9 ou 12 ans, à raison de 2% du montant investi par an demeure donc identique. Toutefois, les maisons individuelles neuves à louer seront exclues du Pinel dès le 1ᵉʳ janvier 2021.
Quant à la réduction IR-PME à 25%, elle est également prolongée en 2021 et concerne les mêmes investissements en direct et dans les FCPI ou FIP éligibles.