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Le RSA, qui a remplacé il y a trois ans le Revenu minimum d'insertion (RMI), comporte deux volets: il constitue soit un revenu minimum pour les personnes sans ressources comme le faisait le RMI ("RSA socle") soit un complément de revenu pour les petits salaires ("RSA activité").
Fin 2010, le taux de "non-recours" au "RSA socle" était de 35% en moyenne, tandis que le taux de "non-recours" au "RSA activité" atteignait 68%, soit en tout "près de la moitié" des bénéficiaires potentiels du RSA.
"La méconnaissance du RSA, ou sa mauvaise connaissance, explique pour l'essentiel le non-recours à la prestation. En revanche, les non-recourants n'évoquent que marginalement un faible intérêt financier de la prestation", explique la Cnaf, suite à l'enquête réalisée par le ministère du travail entre fin 2010 et début 2011 auprès de 15 000 foyers à faibles revenus.
Une personne sur dix ignore l'existence du RSA
Parmi les personnes affirmant connaître le RSA sans pourtant le percevoir, 19 % étaient "sûrs de ne pas pouvoir en bénéficier" ; 28 % ne pensaient pas pouvoir en bénéficier "mais n'ont pas creusé la question" tandis que 7 % étaient paradoxalement "sûrs de pouvoir bénéficier du RSA".
A ces deux dernières catégories, on a demandé pourquoi elles n'en avaient pas fait la demande : 68 % ont invoqué des "raisons reflétant un manque de connaissance", 42 % ont déclaré "se débrouiller autrement financièrement", 27 % se sont abstenus "par principe" tandis que 20 % ont évoqué des "démarches trop compliquées".
Enfin, 11% des personnes pouvant en bénéficier disent tout simplement ne pas connaître le RSA.
Près de 1,7 million de foyers éligibles au RSA n'en étaient donc pas bénéficiaires, "induisant un montant non distribué de l'ordre de 432 millions d'euros", ajoute la Caisse, qui a versé en 2010 environ 8 milliards d'euros de RSA, financé par les départements ("RSA socle") et par l'Etat ("RSA activité").