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Piratage de carte bancaire : pourquoi la banque affiche ce message aujourd'huiIstock
Il y a quelques semaines, deux grands banques françaises ont été la cible d'une cyberattaque.

Vous avez peut-être reçu un message sur votre smartphone émanant de votre application bancaire vous invitant à la prudence. Et pour cause ! Une importante cyber attaque a touché en février dernier le monde du numérique. Plus de 2,3 millions de données de cartes bancaires ont été compromises et mises en circulation sur le dark web.

En France, pas moins de 40 000 personnes ont été la cible de cette attaque d'envergure. Parmi les établissements financiers concernés : la MAIF et le groupe Banque populaire - Caisse d’Épargne (BPCE). Du côté de la MAIF, il s’agit principalement d’informations comme l’état civil et la situation matrimoniale et professionnelle d’une partie des clients et prospects de “MAIF Solutions Financières”, mais “aucun mot de passe ni pièce d’identité ni RIB”. Quant à la BPCE, elle précise que cette attaque concerne “un nombre restreint de clients” avec des informations sur leur identité, numéro de compte-titres et encours.

Des logiciels malveillants redoutables

Utilisés lors de cette opération massive des logiciels malveillants capables de s’infiltrer dans les appareils numériques comme les smartphones. Ces malwares ont pour but de voler les données personnelles les plus sensibles via les cartes bancaires. L'un des plus effiacces a été baptisé Redline.

L’année 2024 a été marquée par des attaques de déstabilisation "particulièrement nombreuses", note l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, qui ont notamment ciblé des sites de production d’énergies renouvelables ou des infrastructures télécoms.

Après une année marquée par un haut niveau de menace informatique lié aux Jeux Olympiques de Paris, l'agence française de sécurité informatique pointe une augmentation des opérations de déstabilisation dans son bilan 2024, publié mi mars.

"La menace reste à un niveau particulièrement élevé, avec une progression de l'ordre de 15% du nombre d'incidents traités par l'Anssi au cours de l'année, par rapport à l'année précédente", explique le directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, Vincent Strubel, interrogé par l'Agence France-Presse. L’agence a ainsi traité 4386 "événements de sécurité" sur des systèmes informatiques en 2024 en France, précise nos confrères de France Inter.