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interview télévisée accordée dimanche soir à Claire Chazal, la "pause fiscale" que les Français attendent tant ne sera finalement "effective" qu’en 2015. C’est le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault qui l’a annoncé mercredi à MetroNews, non sans créer un certain trouble au sommet de l’Etat. Alors que selon un récent sondage CSA, 84% des Français disent en avoir ras-le-bol de payer toujours plus d’impôts, le président de la République avait en effet profité de son intervention sur TF1 pour les rassurer sur ces intentions en termes de fiscalité.
Promise dès 2014 par le président François Hollande lors de sonMais c’était sans compter sur les déclarations du chef du gouvernement et de Najat Vallaud-Belkacem qui, voulant clarifier la situation, en a en réalité accentué le malaise. A l’issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement a déclaré que "concrètement, nous commençons bel et bien dès l'année 2014 la pause fiscale qui se confirmera en 2015". Des propos pour le moins ambigus qui n’ont pas échappé à l’opposition. Au final, on retiendra que la "pause fiscale" tant attendue sera progressivement entamée dès l’année prochaine et qu’elle sera complètement mise en place dans deux ans.
La majorité s’embrouille, l’opposition se frotte les mains"Le gouvernement sur le sujet aura utilisé tout l'éventail des expressions, dans un concours de sémantique: on allait ‘augmenter les impôts le moins possible’ après ce fut une ‘pause fiscale’, finalement c'est un ‘ralentissement’, après un ‘ralentissement de la hausse’", a ainsi critiqué au micro de i-TELE, Nathalie Kosciusko-Morizet, la candidate UMP à la mairie de Paris. De son côté, Alain Juppé, le maire de Bordeaux s’est dit peu convaincu par la promesse du gouvernement. "On voit chaque jour de nouvelles idées surgir, donc je crois que ce n'est pas crédible, ce n'est pas crédible pour 2014, et il n'y a aucune raison de penser que ça le sera pour 2015", a-t-il raillé sur Questions d'Info. Valérie Pécresse, la députée UMP des Yvelines a, quant à elle, dénoncé "un Premier ministre qui recadre un président de la République, c'est du jamais vu. On est dans le cafouillage le plus total et ça sent terriblement l'improvisation". Selon l’ancienne ministre, "le gouvernement n'a pas trouvé la touche pause".