De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le gouvernement se veut optimiste. Grâce aux réformes engagées cette année sur les branches retraite et famille, il prévoit de ramener le fameux « trou de la Sécu » à 12,8 milliards d’euros en 2014, soit son niveau d’avant la crise. Le déficit a même été revu à la baisse pour 2013, à « seulement » 16,2 milliards d’euros en 2013, soit un milliards de moins que ce que les prévisions de juin dernier. Des chiffres dont se félicite le gouvernement, pour qui la dette s’élèverait à 21,5 milliards d’euros si aucune mesure n’avait été prise. « C'est un résultat très important, car il montre que la fatalité peut être combattue » a affirmé Marisol Touraine.Les patients épargnés par les économies à faireMais l’heure reste aux économies, et le déficit de la branche maladie de la Sécurité sociale demeure le gros point noir. Avec un déficit estimé à 6,2 milliards d’euros pour 2014 (contre 7,7 milliards cette année), il représente encore la moitié du déficit total de la Sécurité sociale. C’est donc sur cette branche que porteront une bonne partie des économies à réaliser en 2014. Et bonne nouvelle, ce n’est pas sur les patients que celles-ci reposent, puisque Marisol Touraine n’a annoncé aucun nouveau déremboursement, ni aucune baisse de prestation.Médicaments et hôpitaux à l’heure des économiesPour atteindre les 2,9 milliards d’économies que s’est fixé le gouvernement, les mesures porteront principalement sur l’hôpital et les médicaments. Les établissements de santé devront donc faire un effort de 440 millions d’euros, « notamment pour leurs achats », mais aussi au niveau du « développement de la chirurgie ambulatoire, qui permet aux patients de rentrer chez eux le jour même lorsque c'est possible », a indiqué Marisol Touraine dans une interview aux Echos. Une baisse du prix des médicaments, ainsi qu’un recours plus systématique aux génériques, devraient permettre d’économiser 960 millions d’euros. Est également prévue une baisse des tarifs des radiologues et des biologistes libéraux. Montant estimant du gain : 130 millions. Côté dépenses : des dispositifs mieux remboursésA côté des économies, le budget de la Sécurité sociale prévoit également de nouvelles dépenses, avec un meilleur accès aux soins et un meilleur remboursement de certains dispositifs. C’est le cas des substituts nicotiniques utilisés pour le sevrage tabagique. Le forfait annuel passera ainsi de 50 à 150 euros. Autre mesure : le tiers-payant, qui permet au patient de ne pas avancer l’argent, sera étendu aux mineures de 15 à 18 ans qui désirent se faire prescrire un contraceptif.