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Ce pauvre homme s'est essayé à la bourse pendant le premier confinement. Peut-être lassé par la réalité sanitaire de la France, probablement incapable de continuer à travailler - mise sous cloche de la nation oblige -, il a donc décidé de mettre cette période à profiter - de faire fructifier ses économies - autant que faire se pouvait à l'époque, en tout cas. Au final, il aura surtout perdu de l'argent, résume Capital.
Et il est loin de constituer un cas isolé.
En tout et pour tout, indiquait le mensuel en octobre dernier, quelques 150 000 nouveaux investisseurs ont tenté de dompter la bourse entre le 24 février et le 3 avril 2020. En l'espace de huit jours, donc. Ils n'ont, évidemment, pas tous rencontré le succès escompté. Loin s'en faut. L'AMF, l'Autorité des marchés financiers, sur qui se base le titre de presse spécialisé en économie pour narrer l'histoire de quelques-uns d'entre eux, est très claire à ce sujet. Pourtant, pour un nombre considérable d'entre eux, de si coûteux désagréments auraient pu être évités.
Investissement en bourse : combien ont perdu les "profanes" ?
Ces "profanes", ainsi que les désigne Capital, ont parfois perdu des dizaines de milliers d'euros. Cela n'a rien d'étonnant : certains placements à fort rendement - comme tout investissement en actions est susceptible de l'être - impliquent nécessairement un risque de perte. "Les marchés boursiers sont également très volatiles", alertent d'ailleurs nos confrères, qui n'hésitent pas à les qualifier de "périlleux".
L'homme dont il est question dans l'article, un récent souscripteur, a notamment transmis un ordre d'achat d'actions pour plus de 50 000 euros. Hélas, quand il observe la chute du cours de son titre, il revend le tout précipitamment… et perd près de 50% de sa mise initiale.
Investir sur les marchés boursiers : comment ne pas perdre d'argent ?
Très agacé par ces importantes pertes, le "profane" a décidé de s'attaquer à son intermédiaire financier. Il estime en effet, "qu'eu égard à son profil, il n'aurait pas dû pouvoir investir en bourse" et que le prestataire de service en investissement "a failli dans ses obligations en ne l'empêchant pas de procéder aux opérations litigieuses".
Il demandait donc le remboursement intégral de ses pertes, indique Capital.
Hélas pour ce client malheureux, il ne l'a pas obtenu : la banque auprès de laquelle il a souscrit a pu avancer une défense efficace et se dédouaner de toute responsabilité. Elle lui a notamment rappelé qu'elle lui avait affecté "le profil le plus restrictif en termes de passage d'ordre" et qu'il était systématiquement alerté dès lors que l'opération ordonnée dépassait 50 euros. A aucun moment, cependant,la banque ne lui a interdit ou bloqué une opération objectivement risquée… Elle n'en avait pas l'obligation.
Cependant, elle l'aurait eu s'il avait pris le temps de remplir un simple document, détaillent nos confrères.
Marchés financiers : ce document qu'il faut à tout prix remplir avant d'investir
Pour vous protéger autant que faire se peut contre les risques évidents que peut représenter un investissement sur les marchés financiers, il est essentiel de répondre au questionnaire d'évaluation soumis par le prestataire de service que vous avez choisi. Ne pas le lui retourner c'est accepter l'idée de ne pas pouvoir engager sa responsabilité en cas de perte.
L'article L. 533-13 du Code monétaire et financier est très clair à ce sujet : votre banque n'aura pas d'autre obligation que celle de vous mettre en garde.
"Lorsque les clients, notamment les clients potentiels, ne communiquent pas les informations nécessaires ou lorsque les prestataires estiment, sur la base des informations fournies, que le service ou l'instrument ne sont pas adaptés, les prestataires mettent en garde ces clients, préalablement à la fourniture du service dont il s'agit", dispose le texte de loi.
"Il est donc dans l'intérêt du client de le compléter avec soin et exactitude", juge d'ailleurs le médiateur de l'AMF.