En 2025, la carte vitale pourrait devenir une véritable arme contre la fraude. On vous explique.
Jamais résolu, le meurtre du petit Grégory Villemin continue de fasciner la France. De nouveaux prélèvements demandés par la justice pourraient apporter des réponses inédites à la famille de la victime. Comme le révèle La Dépêche du Midi, un total de 37 personnes proches de l’affaire vont faire l’objet de prélèvements. Les échantillons récupérés seront ensuite comparés aux traces d’ADN récoltées sur les vêtements du petit garçon mais aussi aux lettres du corbeau qui s’en prenait à la famille Villemin avant le meurtre. Autre pièce à conviction qui sera au cœur du travail des enquêteurs, une lettre signée par une certaine "Corinne". Ce texte truffé de fautes d’orthographe intrigue les enquêteurs depuis de nombreuses années.
Affaire Grégory : une lettre qui accuse Bernard Laroche
Cette lettre est postée en août 1985 plusieurs mois après la mort de Grégory. L’auteure de ce courrier envoyé depuis le Lot-et-Garonne est à destination du juge Lambert. Celui qu’on surnomme le "Petit Juge" est alors au cœur de l’enquête. Le contenu du texte de ce courrier est pour le moins étonnant. La personne qui l’a rédigé défend Murielle Bolle, écrivant : "Si Murielle s'est rétractée, c'est parce que ses parents lui ont fait peur". L’auteure s’en prend ensuite à Bernard Laroche, le cousin du père du petit Grégory, qu’elle accuse de s’être attaqué à l’enfant par jalousie.
La lettre est mystérieusement signée Corinne. L’auteure du texte précise également être âgée de seize ans. Autre détail troublant, Corinne affirme être "amie" de Murielle Bolle. Malgré toutes ses indications, jamais l’auteur de cette lettre n’a été identifié. Jusqu'à présent ?
Affaire Grégory : de nouveaux prélèvements pour identifier "Corinne"
Le mystère autour de "Corinne" reste donc à ce jour entier. Les seuls ADN identifiés sur le papier de la lettre sont ceux de personnes ayant travaillé sur l’enquête. Les enquêteurs cherchent donc à ouvrir de nouvelles pistes. L'une des avocates des parents de Grégory, Maitre Marie Christine Chastant-Morand a ainsi fait savoir à La Dépêche du Midi que de nouvelles investigations allaient avoir lieu. Des prélèvements vont ainsi être faits sur des filles se prénommant Corinne dans l’entourage de Murielle Bolle. Les lettres ont une place toute particulière dans l'affaire Grégory Villemin...
Affaire Grégory : des lettres au coeur de l'enquête
En avril 2018, une expertise graphologique pointe l'implication de Monique Villemin, la grand-mère de Grégory, comme le racontait Mediapart en avril 2020. Monique Villemin est un personnage central de l’affaire Grégory et est soupçonnée d'être à l'origine de plusieurs lettres anonymes. Décrite comme la matriarche du clan Villemin, son nom revient parfois parmi les suspects évoqués. Sa relation avec sa belle-fille, Christine, suscite aussi des questions. La mère de Jean-Marie Villemin sera entendue plusieurs fois par les enquêteurs sans que cela donne suite. En avril 2020, Monique Villemin meurt des suites du Covid-19 emportant ainsi tous ses secrets.
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