Affaire Grégory : l'enquête relancée par de nouvelles expertises ?

La fin de 36 ans de mystère ? L’affaire Grégory Villemin revient régulièrement sur le devant de la scène médiatique, mais cette fois pourrait être différente. La justice pourrait relancer cette semaine l’enquête sur la mort du garçon de quatre ans, retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges. Comme le rappelle Le Point, les avocats de Christine et Jean-Marie Villemin, les parents du petit Grégory, ont fait une demande de nouvelles expertises génétiques auprès de la cour d’appel de Dijon le 16 décembre et la justice doit rendre sa réponse ce mercredi 27 janvier.

Affaire Grégory : le "dossier du silence"

Le procureur général a émis des réquisitions favorables à cette demande. Dans un entretien accordé à L’Est Républicain, Thierry Pocquet du Haut-Jussé précise tout de même que "la recherche de preuves matérielles peut toujours progresser mais, 35 ans après, ce n’est pas forcément le plus aisé à découvrir". Selon lui, ce dossier est celui "du silence" et il espère "qu’un jour quelqu’un contribuera à la recherche de la vérité en disant ce qu’il peut dire".

Que peut-on attendre de nouvelles recherches, 36 ans après ? Alors que les précédentes expertises génétiques n’avaient rien donné, les avocats des époux Villemin misent cette fois-ci sur la recherche d’un "ADN de parentèle". Elle pourrait alors comparer une empreinte génétique avec d’autres pouvant être issues de la même parenté. Cette méthode a notamment été utilisée dans le dossier Elodie Kulik en 2012, rappelle Nice-Matin. La demande du couple Villemin porte sur neuf traces ADN prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de leur fils. Si la justice répond à ces demandes, alors les résultats des analyses pourraient être connus dans les prochains mois.