De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La France sous l'eau. Face à l'urgence environnementale, les experts du Giec, groupe de recherche sur le climat, tirent la sonnette d'alarme.
Citée par Le Figaro, la paléoclimatologue Valérie Masson Delmotte articule : "Il y a une accélération de la montée des mers, une intensification des vagues de chaleur… On peut désormais affirmer que ces bouleversements sont liés au changement climatique accéléré par les activités humaines et l'émission de gaz à effet de serre".
Avant d'ajouter : "Nous sommes dans une période cruciale, car l'ampleur des changements de demain dépendra des choix et des actions d'aujourd'hui". Si bien que certaines villes littorales pourraient se retrouver submergées en raison de la montée des eaux dans les prochaines années.
Montée des eaux : des cités déjà sacrifiées dans le monde
Si la montée des eaux menace en France, certaines villes en paient déjà les conséquences dans le monde. C'est le cas d'Atafona, au Brésil, comme le rapportait notamment Le Parisien. Dans cette cité balnéaire au nord de Rio de Janeiro, plus de 500 habitations ont déjà été submergées, sur 2 kilomètres de front de mer.
Quelque 4 % des littoraux du monde entier voient la mer avancer de plus de cinq mètres par an sur sa terre. Atafona en fait partie. La situation est appelée à s'aggraver, à long terme, avec "la montée du niveau de la mer", dû au réchauffement climatique, et à court et moyen terme, "avec la houle exceptionnelle et des longues périodes de pluie ou de sécheresse", explique le géologue Eduardo Bulhoes, de l'Université Fédérale Fluminense.
Cette ville connaît plusieurs soucis qui ont abouti à cette situation : une érosion extrême, un fleuve asséché par l'action humaine qui entraîne un manque de sédiments, un sable qui ne se renouvelle plus sur la plage et des constructions en bord de mer qui ont éliminé dunes et végétation.
Résultat : une destruction partielle de la ville qui n'attire plus les touristes, des pêcheurs impactés par l'assèchement du fleuve et des dizaines de familles déplacées.
Montée des eaux : quelles solutions ?
A Atafona, plusieurs projets ont été présentés à la mairie pour tenter de freiner l'érosion : l'un d'entre eux prévoit la construction de digues, un autre d'apporter sur la plage du sable extrait du fond du fleuve.
L'idée de transporter du sable, formulée par Eduardo Bulhoes, s'inspire d'expériences à succès aux Pays-Bas, en Espagne ou aux Etats-Unis, pour "reconstruire la plage ensemble, avec la nature, en utilisant sa force". Mais jusqu'à présent, aucune mesure n'a encore été mise en oeuvre.
A Venise, également menacée par la montée des eaux depuis plusieurs années, les autorités ont mis en place un système de barrages tout autour de la cité. Baptisé "Mose", le dispositif est formé de rangées de vannes mobiles et escamotables, qui permettent d’isoler la lagune de Venise de la mer Adriatique, indique National Geographic.
Jusqu'à présent, le système a fonctionné mais reste controversé. Il pourrait en effet détruire les marais d'eau salée qui composent la lagune, très importants pour la vie de la ville italienne.
Habitez-vous l'une des villes menacées par la montée des eaux ?
Dans notre diaporama ci-dessous, découvrez le classement des 10 villes françaises de plus de 25 000 habitants qui sont les plus menacées par la montée du niveau de la mer d'ici 2100. Les informations renseignées se basent sur les chiffres du Figaro qui s'appuie sur les données du Giec.
La "part du territoire menacée" correspond à la surface de la commune qui pourrait se situer sous le niveau de la mer et des crues décennales d'ici la fin du siècle.