Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
- 1 - 1. Qu'est-ce que le micro-crédit personnel ?
- 2 - 2. Que peut-on financer avec ?
- 3 - 3. Les remboursements
- 4 - 4. Vers quels établissements se tourner ?
- 5 - 5. Quelles sont les démarches ?
- 6 - 6. Un accompagnement et un suivi à toutes les étapes
- 7 - 7. Et si vous ne pouvez pas rembourser ?
- 8 - 8. Les CAF font aussi du micro-crédit
- 9 - 9. Et aussi le micro-crédit professionnel
- 10 - 10. A qui s'adresse-t-il ?
1. Qu'est-ce que le micro-crédit personnel ?
"J'habite à la campagne. Sans voiture, je ne peux plus me rendre à mon travail. Il y a 2 ans, elle est tombée en panne. Je n'avais pas l'argent pour la faire réparer et risquais de perdre mon emploi. Avec un prêt de 800€ par l'intermédiaire d'un micro-crédit personnel, j'ai pu l'emmener au garage, rembourser par petites traites et tout s'est arrangé.", explique Danièle, 43 ans. Depuis sa création en 2005 par la loi de cohésion sociale, les personnes exclues du crédit bancaire classique peuvent se tourner vers cette solution au lieu de s'endetter avec des crédits ''"revolving"'' au taux de remboursement élevé.
2. Que peut-on financer avec ?
L'emprunt doit être justifié. Il ne constitue pas un droit. Il doit servir un projet d'insertion sociale ou professionnelle comme acquérir une voiture ou passer un permis de conduire pour trouver ou maintenir un emploi, financer un ordinateur ou des frais de concours pour un étudiant, accéder à des soins de santé mal remboursés comme des lunettes ou un appareil auditif, renouveler son chauffe-eau ou le réfrigérateur qui vient de tomber en panne, avancer des frais d'agences ou un dépôt de garantie pour un logement, parer à des difficultés financières suite à un imprévu comme un décès ou un divorce... Ce qu'il n'est pas : il ne sert pas à rembourser des dettes ni à couvrir un découvert bancaire.
3. Les remboursements
Combien peut-on emprunter : entre 300 et 3000€, mais les montants peuvent s'élever jusqu'à 12 000€ en cas d'accidents de la vie (divorce, décès...).Les taux de remboursement : ils sont compris en général entre 2 et 5%, contre 20 % pour un crédit revolving ou 8 % pour un prêt personnel. Comment se passent les remboursements : la durée maximale évolue en fonction du prêt consenti. Elle va de 6 à 36 mois, voire 60 mois. Les mensualités et le montant du prêt sont adaptés aux ressources du demandeur (sur le reste à vivre). L'objectif : que les personnes puissent rembourser leur prêt sans qu'il ne nuise à leur vie quotidienne. Aucun frais de dossier, ni assurance emprunteur.
4. Vers quels établissements se tourner ?
Créé dans le cadre du fonds de cohésion sociale, il est accessible en France par l'intermédiaire d'associations : l'Unaf ou Udaf (Unions départementales des associations familiales), l'association France active, les CCAS (centres communaux d'actions sociales), le Secours catholique, la Croix Rouge, les Crédits municipaux... C'est auprès de l'un de ces organismes qu'il faut adresser sa demande. Certaines banques ont créé leur propre structure : Parcours Confiance pour la Caisse d'Epargne et Points passerelle pour le Crédit agricole. Intéressant : le site www.france-microcredit.org recense les coordonnées de toutes les structures accompagnantes en France et dans les Dom-Tom.
5. Quelles sont les démarches ?
Une fois pris contact, un conseiller vérifie que la demande de micro-crédit correspond à un ''"projet de vie"'', étudie les autres aides sociales possibles, et aide à constituer un dossier.Si ce prêt s'avère pertinent, vous devrez vous présenter à nouveau avec une carte d'identité, des justificatifs de ressources (bulletins de salaire, indemnités Pôle emploi...), de charges (quittances de loyer...). Vous aurez à réaliser une estimation financière de votre projet comme un devis pour des réparations ou des frais de déménagement. La demande de prêt est envoyée à une banque partenaire qui varie selon les associations et les régions (Caisse d'Epargne, Crédit mutuel...). La décision finale lui revient.
6. Un accompagnement et un suivi à toutes les étapes
Pas de prêt sans un accompagnement adapté et sur toute la durée des remboursements. Tous les emprunteurs bénéficient d'un suivi personnalisé et d'éventuelles formations pour apprendre à gérer un budget, à mettre en place leur projet si besoin. En plus : selon l'Unccas*, "il entraîne une revalorisation de l'estime de soi de l'emprunteur qui participe activement à la réalisation de son projet et à la vie économique. Le micro-crédit permet d'éviter le recours aux crédits à la consommation et de limiter les situations de surendettement. Il permet aussi d'entrer en relation avec des personnes en difficulté qui pourront être informées des dispositifs adaptés à leur situation."* Union nationale des centres communaux d'action sociale - communiqué du 24 février 2009
7. Et si vous ne pouvez pas rembourser ?
Si vous êtes dans une situation difficile pour rembourser les mensualités, mieux vaut contacter au plus vite votre conseiller. Intermédiaire entre vous et la banque, il est là pour aider et trouver un compromis en augmentant par exemple le temps du prêt. A ce jour, moins de 1,5% d'impayés ont été constatés selon l'Unccas*, alors qu'il est de 4% pour les prêts classiques.Pourquoi la banque prête à des personnes à faibles ressources ? Afin d'encourager ce dispositif, un Fonds de cohésion sociale, géré par la Caisse des dépôts et consignations, prend en charge 50% du risque des micro-crédits alloués par les banques et organismes de crédit agréés. Le risque est alors très mesuré.* Union nationale des centres communaux d'action sociale - communiqué du 24 février 2009
8. Les CAF font aussi du micro-crédit
Si vous êtes allocataire de la Caf, vous pouvez peut-être bénéficier de micro-prêts accordés par votre caisse d'allocations familiales. Pour quoi : elle peut vous aider à acheter des articles en vue d'améliorer votre installation (comme un réfrigérateur, un lave-vaisselle, un aspirateur, un chauffe-eau, un lit...), pour faire des travaux d'amélioration, d'isolation, ou même pour déménager.Comment l'obtenir : vous devez être allocataire avec un quotient familial inférieur ou égal à 610€. Où s'adresser : Ce n'est pas un droit. Il faut déposer votre demande auprès de votre Caf. Renseignements sur www.caf.fr ou au 0820 25 59 10.
9. Et aussi le micro-crédit professionnel
Plus connu car plus ancien (depuis 1989 en France), il s'ouvre à une multitude de projets d'insertion professionnelle et permet de financer des frais d'installation, de reprendre une entreprise, d'acquérir un véhicule pour démarcher ses clients, de se constituer un premier stock... Alloué principalement par l'Adie, il est attribué selon certains critères : l'emprunteur ne doit pas avoir accès au crédit bancaire et avoir défini un projet professionnel avec un plan de financement pouvant aller jusqu'à 10 000€.Sachez-le : l'Adie (www.adie.org) propose des demandes de micro-crédits en ligne (sur www.adieconnect.fr) entre 500 et 2000€ pour un premier prêt, remboursables sous 12 mois.
10. A qui s'adresse-t-il ?
Il concerne toutes les personnes qui n'ont pas accès aux crédits traditionnels (revenus trop faibles, travail précaire ou absence de garantie) et qui ne sont pas dans une procédure de surendettement, soit au total près de 5 millions de personnes. Pour qui : Jeunes, salariés en contrat à durée déterminée ou à temps partiel, intérimaires, personnes âgées à faibles ressources, étudiants ne recevant pas d'aides familiales, chômeurs et Rmistes ou même mère de famille peuvent en bénéficier à condition de disposer d'une capacité de remboursement. Les personnes inscrites au fichier central des chèques peuvent sous conditions accéder à ce prêt.