Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Le Parisien révèle au grand jour une nouvelle escroquerie à la carte bleue, utilisée depuis quelques années à l'étranger et qui vient de faire son apparition en France. Le plus effrayant ? Aucun système ne permet encore de s'en prémunir.
Ross Anderson, un universitaire anglais, a parlé de cette arnaque dès 2010. Des escrocs s'emparent de votre carte bancaire discrètement, puis échangent la puce de votre carte avec une autre puce programmée pour bloquer le système de sécurité intégré à la carte. Reste plus aux escrocs qu'à effectuer des paiements avec votre carte, en utilisant n'importe quel code confidentiel.
Achats de 100 euros maximum à chaque fois
Les malfrats doivent cependant se limiter à des achats de 100 euros maximum à chaque fois, plafond au-delà duquel la carte demande une autorisation à la banque, ce qui alerterait immédiatement l'établissement bancaire.
Un réseau employant cette technique a été récemment arrêté, mais la police redoute une multiplication de ce type d'escroquerie. Un agent explique au Parisien : "Pour l'heure, même si la personne qui s'est fait voler ou qui a perdu sa carte fait opposition sur cette dernière, les escrocs peuvent, malgré tout, continuer à s'en servir. C'est tout le problème de cette arnaque. Les voleurs rajoutent sur la carte dérobée une deuxième puce qui trompe le terminal de paiement chez le commerçant, en lui faisant croire que le code confidentiel composé est bien le bon."
La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a été sensibilisée à cette arnaque en 2011, lorsque l'organisme chargé de la sécurité des transactions l'a alertée au sujet de plusieurs cartes volées en France, qui étaient toujours utilisées dans des commerces en Belgique.
"C'est la banque qui subit le préjudice"
Une source proche de l'enquête raconte au Parisien qu'en règle générale, les cartes maquillées permettent "d'alimenter une filière clandestine de cigarettes".
De son côté, la Banque de France tient tout de même à rassurer : "L'escroquerie n'a que peu d'impact sur les utilisateurs de cartes bancaires. Dès que la victime signale le vol ou la perte de sa carte, c'est la banque qui subit le préjudice. Ce type de fraude demeure marginal, et nous ne croyons pas à son développement."
Certains banques essayent tout de même de trouver un moyen d'empêcher ces escroqueries. "Des mesures à court terme ont été prises par les banques. Mais l'utilisation de ce type de fraude ne peut se faire que chez des commerçants. Une carte modifiée ne peut être utilisée dans un distributeur d'argent, ni sur Internet".