De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les prévisions de l'Insee ont de quoi effrayer. Et pour cause ! La crise sanitaire, déjà responsable de plus de 30 000 décès sur le seul sol Français, s'accompagne d'une grave crise économique. D'ici la fin de l'année, c'est près de 10% de la population active qui pourrait se retrouver sans emploi, note le journal spécialisé La Tribune. Le 6 octobre 2020, l'institut de recherche et de statistique annonçait un plongeon d'environ 9% de l'économie française. Soit une récession importante, qui donne "le vertige", assure le titre de presse.
Une telle situation, potentiellement complexe à appréhender pour celles et ceux qui ne la vivent pas au quotidien, n'est pas sans conséquences concrètes sur les finances de certains. Relativement épargnés par le volet financier de la crise jusqu'à présent, les retraités pourraient commencer à payer un nouveau tribut, après avoir compté parmi les personnes les plus vulnérables de l'Hexagone.
Faut-il s'attendre à un gel des pensions complémentaires ?
En effet, comme l'explique Le Figaro, les pensions complémentaires perçues par les salariés du privé pourraient ne pas être revalorisées au 1er novembre 2020. Contrairement à ce qui avait pourtant été validé par les partenaires sociaux. Le bureau de l'Agirc-Arrco, le régime de retraite des anciens salariés, cadres et assimilés, préconise même un gel des pensions jusqu'à l'année prochaine…
De quoi rassurer les retraités donc ! D'autant plus que les retraites complémentaires représentent environ 60% des pensions des anciens cadres et salariés.
Sans surprise, c'est l'épidémie de coronavirus CoVid-19 qu'il faut blâmer, une fois encore. Ainsi que le confinement, qui a contraint bien des employeurs à placer leurs salariés au chômage partiel, réduisant de facto leur salaire… Et donc le salaire de référence. C'est la baisse de ce dernier qui pousse le bureau de l'Agirc-Arrco à s'interroger sur la pertinence d'une revalorisation des pensions. Réponse dans le courant du mois d'octobre…
Les futurs retraités aussi ont du souci à se faire
Les retraités ne sont pas les seuls à devoir s'inquiéter pour le montant de leur pension. C'est aussi le cas de toutes celles et ceux qui n'ont pas encore pu liquider leurs droits et devront continuer à travailler tout au long de l'année 2021.
Comme l'a expliqué Capital, leurs droits ne pourront pas augmenter l'année prochaine. En cause ? La situation épidémiologique, une fois encore.
En effet, le recul du salaire moyen par tête frappe également les futurs de retraités : c'est lui qui est utilisé comme base pour calculer le montant total du plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass). Par conséquent, la baisse engendrée par la CoVid et le confinement signifie aussi une baisse du Pass… Et donc l'impossibilité de constituer autant de droits qu'il n'aurait théoriquement été possible de le faire.
L'État a-t-il prévu quelque chose pour protéger les futurs retraités ?
Si l'État n'a pas fait mention de mécanisme particulier pour venir en aide aux retraités dont la pension complémentaire pourrait se retrouver gelée, force est de constater que le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale envisage une réponse contre le gel du salaire moyen par tête.
L'article 12 prévoit de rajouter une condition à la fixation du Pass, afin de s'assurer que celui-ci ne puisse être inférieur à celui de l'année passée. Le Parlement pourrait donc décider de le bloquer pour limiter les dégâts. Il pourrait même, par ailleurs, décider de le rehausser...